Quelques précisions sur l’affaire de l’enlèvement puis de la libération, que j’ai annoncée ce matin, des cinq Chaldéens enlevés à Mossoul, ne serait-ce que pour mesurer encore la puissance de la prière. L’orphelinat tenu par les religieuses a été entièrement mis à sac, comme nous l’apprenons au passage…
Dans l’après-midi du lundi 14 juillet, les deux religieuses et les trois jeunes chaldéens – deux jeunes filles et un jeune homme – qui se trouvaient depuis le 28 juin retenus à Mossoul par des miliciens du prétendu État islamique – ont été libérés. Les cinq personnes – confirment des sources du patriarcat chaldéen de Bagdad – ont quitté Mossoul dès qu’elles ont recouvré la liberté, rejoignant en taxi la ville de Dohuk, au Kurdistan. « Sœur Atur, Sœur Miskinta et les trois jeunes vont bien » indique à l’Agence Fides le patriarche de Babylone des chaldéens, Louis Raphaël Ier Sako, « et leur remise en liberté représente pour tous un signe d’espérance qui conforte les âmes en ces temps difficile ». Le atriarche chaldéen révèle à Fides des détails significatifs de ces jours passés par les cinq otages entre les mains de leurs ravisseurs : « Les religieuses et les jeunes étaient retenus dans une maison. La nourriture leur était assurée et ils n’ont pas été maltraités. Au cours de ces journées, ils ont beaucoup prié. Ils ont récité les laudes, les vêpres et de nombreux chapelets pour leur libération et la paix en Irak. Nous avons appris également que, dans les conversations avec ceux qui les avaient arrêtés, les religieuses répondaient avec sérénité et courage à toutes les questions posées, donnant raison de leur espérance ». Le patriarche confirme qu’aucune rançon n’a été versée pour la remise en liberté des religieuses et des jeunes. Les responsables de leur arrestation ont conservé la voiture à bord de laquelle les cinq personnes s’étaient rendues à Mossoul et ont mis à sac le foyer pour orphelins géré dans la ville par les religieuses, après s’être fait ouvrir la porte.

Source : Agence Fides (15 juillet)
Une libération sans rançon, c’est magnifique et sans doute dû à la puissance de la prière. Mais pour mettre à sac un orphelinat parce que tenu par des chrétiens alors que la guerre engendre tant d’orphelins, il faut vraiment avoir une pierre à la place du cœur.