Pour ne parler que des dégâts matériels, ceux causés par Boko Haram aux églises et aux propriétés de catholiques sont considérables. Avec les personnes, tout État a le devoir de protéger les biens des églises et des particuliers. Le gouvernement nigérian ne satisfait pas à cette exigence élémentaire. Il est donc normal que des voix s’élèvent pour la lui rappeler et exiger des dédommagements pour les pertes subies. C’est ce que viennent de faire les évêques des États du nord du pays.
« Au cours de ces six dernières années, les rebelles de Boko Haram ont attaqué des églises et autres lieux chrétiens dans le nord du pays, mais le gouvernement fédéral doit encore dédommager les victimes » dénonce Mgr Matthew Man-oso Ndagoso, archevêque de Kaduna, parlant au nom des évêques de la province ecclésiastique de Kaduna – qui comprend les diocèses de Kaduna, Sokoto, Kotangora, Zaria, Minna, Kano et Kafanchan – située dans le nord du Nigéria, au terme de leur session plénière qui a eu lieu en la cathédrale de Minna. Face aux journalistes, Mgr Ndagoso a affirmé : « Je désire vous informer que l’Église catholique n’a reçu aucune aide de la part du gouvernement fédéral suite aux dommages subis ». La première attaque contre des lieux de culte catholiques perpétrée par Boko Haram au Nigeria remonte au 25 décembre 2011 et a concerné l’église Sainte Thérèse de Madalla [voir ici et là]. « L’an dernier, un certain nombre de jeunes ont attaqué l’église Saint-Philippe de Bakin Iku, dans les environs de Suleja, détruisant des propriétés estimées à plusieurs millions de aira [1 naira = 0,0024 €]. Personne n’a pris notre parti » a rappelé l’archevêque. Mgr Ndagoso a par ailleurs affirmé que le gouvernement fédéral doit être responsable de l’assistance aux églises et aux victimes.
Source : Agence Fides, 23 août
Au Nigéria, l’islam est un des plus archaïque du monde. Alors que cette semaine l’Inde vient d’interdire la répudiation des femmes par simple affirmation orale, il ne reste que 2 pays au monde qui n’exigent pas un passage devant le juge pour répudier: l’Arabie Saoudite et le Nigéria. L’Eglise catholique doit avoir fort à faire