Si j’en juge par les nombreux commentaires reçus, les lecteurs de L’Obs ont, comme moi, éprouvé un certain malaise en découvrant l’illustration de l’affiche servant à promouvoir l’œuvre lyrique que l’Opéra-Comique donnera du 23 mars au 2 avril: Le Pré aux clercs de Ferdinand Hérold, affiche dont j’ai traité ici. Comme annoncé, j’ai de suite écrit à la responsable du service de presse l’Opéra Comique pour lui demander de m’éclairer sur le sens qu’il convenait de donner à cette illustration. Voici le texte de mon courriel.
Madame, mon attention a été attirée par l’affiche publicitaire apposée dans le métro parisien, annonçant que l’opéra-comique Le Pré aux clercs sera donné dans votre théâtre en avril prochain. L’image qui illustre cette affiche me laisse songeur. On y voit un bretteur dont la tête est remplacée par une Croix de bois, embrochant de son épée un cœur ceint d’une couronne d’épines, ce que l’iconographie traditionnelle catholique identifie au Sacré-Cœur de Jésus. Je vous serais très reconnaissant de m’indiquer le sens que votre théâtre donne à cette composition du graphiste ou du plasticien qui a réalisé pour votre compte cette affiche, composition qui illustre présentement la page d’accueil de votre site Internet. Dans l’attente de votre prompte réponse, veuillez croire, Madame, à mes sentiments attentifs.
La responsable du service de presse m’a… promptement répondu… qu’elle transmettait ma demande à la direction au motif qu’elle n’était pas « la personne référente pour les visuels ». Je n’ai pas très bien compris, mais j’ai deviné. La réponse de la direction n’allait pas tarder à se manifester sous la plume du “citoyen” – il me passera cette aimable impertinence au vu de la formule de politesse de son courriel – Gérard Desportes, secrétaire général, depuis octobre dernier, de l’Opéra-Comique. Ancien rédacteur en chef de Libération, de La Vie et co-fondateur de Médiapart, sa carrière de journaliste semble donc avoir brusquement bifurqué vers les fonctions administratives d’importance d’une scène lyrique parisienne. Voici donc ce qu’il m’a écrit. La petite pointe d’insolence qu’on y perçoit n’est pas pour me déplaire, mais pour ce qui est des explications attendues, je crois que je repasserai, en tout cas celles fournies ne me convainquent guère et je demeure songeur… À moins que ce que m’écrit, à titre privé, un honorable lecteur sur l’œuvre en question, ait quelque fondement : « Il s’agit d’un réquisitoire contre l’intolérance religieuse, comprenez contre les catholiques et la religion catholiques. Donc une pièce qui permet au metteur en scène contemporien de véhiculer la christianopohobie. Cela devrait vous enchanter… » !
Monsieur bonjour, vous nous interrogez ce jour et – sans attendre nos explications – vous interpellez vos lecteurs sur le sens de l’affiche qui ornent les murs des métros et des colonnes Morris, informant le public de l’imminence du Pré aux Clercs, l’autre chef-d’œuvre de Hérold. Vous nous demandez une « prompte » réponse, c’est donc sans interroger le graphiste que je vous suggère cette interprétation. Il est probable que ce dernier a voulu rassembler dans un dessin le propos du livre de Prospère [sic pour Prosper] Mérimée Chronique du règne de Charles IX, dont est tiré le livret : dans mon souvenir, en pleine guerre de religion, un protestant aime une catholique et voit son frère se convertir au catholicisme, un frère qu’il va combattre et voir mourir en refusant d’abjurer sa foi nouvelle. Amour sentimental et amour fraternel mêlés pour un réquisitoire contre l’intolérance et les luttes fratricides, tel est sans doute l’intention du graphiste dans ce dessin comme ce fut le propos de l’auteur. Comme vous le voyez la synthèse est ici remarquable. J’en profite pour porter à votre connaissance que cet opéra fut jouée [sic pour joué] plus de 1 600 fois dans notre maison. En même temps que vous informerez vos lecteurs sur la pertinence d’une (re)lecture du livre de Mérimée (d’une actualité hélas bien réelle), je ne doute pas que vous les inciterez à venir voir notre ouvrage. Pour certaines dates, des places sont encore à la vente. La musique y est fastueuse et ce chef d’œuvre du répertoire Français [sic pour français] mérite d’y être (re)découvert […] Je suis sûr que vous en informerez promptement vos lecteurs. Avec mes sentiments républicains et lyriques. Gérard Desportes, secrétaire général.
Ah s’il est républicain tout s’explique !
La langue de bois, il connait . Pas grave qu’il fasse plein de fautes d’orthographe : c’est normal à l’Ecole de la République.
Je n’irai pas voir cette oeuvre … pourtant j’aime beaucoup l’Opéra … mais pas mélangé au politiquement correct et à l’anti-christianisme !!
Ben oui, on l’aurait parié! Enfin au moins là c’est écrit.
et en plus avec les sentiments républicains et lyriques, aux armes citoyens!
C’est assez incroyable qu’un administrateur de haut grade dans cette vénérable institution ne soit pas au courant des intentions du graphiste pour ce qui est du visuel de la publicité affichée dans tout Paris d’un spectacle donné dans quelques jours et dont les meilleures places se vendent tout de même à 120 € !!
Et l’interprétation qu’il fait “de mémoire ” du livret est purement fantaisiste.
Lisez ici le résumé du livret donné sur le site même de l’Opéra-Comique :
http://www.opera-comique.com/sites/TNOC/files/uploads/documents/1103-preauxclercs-alireavantlespectaclefrancais.pdf
Je viens de le relire 2 fois et il n’a pas grand chose à voir avec ce qu’en dit “de mémoire” notre “secrétaire général”. Sa mémoire est rudement défaillante ! Il se moque de vous @M. Hamciche et de nous par dessus le marché.
Il me semble qu’il aurait été plus honnête de la part de M. Gérard Desportes qu’il vous réponde @M. Hamiche “Je n’en sais rien, je transmets au graphiste en lui demandant de vous répondre.”
Quelles compétences sont requises pour décrocher un tel poste de “secrétaire général” de l’Opéra-Comique et quel est le cahier des charges de sa fonction ? N’avons-nous pas là une démonstration flagrante du principe de Peter* ?
Cela serait risible s’il ne s’agissait pas de notre argent, de nos impôts. Car savez-vous que “l’Opéra-Comique est un établissement public national à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministre chargé de la culture.” dixit l’article 1 du décret n°2004-1232 du 20 novembre 2004 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000605935
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter “dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence “
Merci Madame pour vos éclaircissements, c’est comme cela que j’entends comprendre l’information. Donner au lecteur tout les aspects permettant de se faire une opinion.
Comme vous dites il y a des piqûres de moustique mais il y a un tsunami qui balaie les églises en Europe (Benoît XVI).
Considérant votre pertinence, je vous suggère de combattre ce tsunami dévastateur en l’identifiant dans un premier temps.
La déchristianisation est le Malheur à nous si nous n’annonçons pas l’Evangile !
Il était prévisible que, bien que (ou parce que) “républicain”, le citoyen Desportes soit aussi un fieffé coquin dont les compétences sont sans doute inversement proportionnelles aux coups de piston dont sa carrière doit être jalonnée…
De tous les côtés où nous nous tournons l’hydre tentaculaire s’emploie à avilir la religion chrétienne et à tenter de formater les esprits aux “volontés républicaines”. On procède à un lavage de cerveau digne du nazisme (voir le film LE CARDINAL où les nazis rentrent dans la nonciature autrichienne, défénestrent des prêtres, cassent des statues religieuses et lacèrent des tableaux) ou de la “stasi” en Allemagne de l’est et en Russie au plus belles heures de Trotsky . Et rien de tel que la culture ou l’enseignement pour faire ce travail accompli par des gens qui n’ont justement aucune culture et aucunes lettres sauf celles d’avoir été de bons petits soldats militants “aux ordres”.
Que veut dire cet excellents Mr Desportes (que ne les prend-il ?) quand il dit : “et sans attendre nos explications … ” ? Il y avait donc matière à explication ? Que ne les a-t-on fournies en appendice à l’affiche en question … Mais devoir “expliquer” ce genre de publicité révèle que cette publicité n’est pas bonne : c’est bien ce qu’a dit l’OBs ! Le reste n’est qu’explications embrouillées preuve d’un esprit qui l’est tout autant
donc ce monsieur fut rédacteur dans la Vie un journal qui fut parait il catholique et collaborateur d’organes franchement anti chrétiens Les loups se déguisent en agneaux
Comme d’habitude ! C’est une charge grossière contre la religion. Il est possible, d’ailleurs, que le graphiste ait reflété les sentiments de l’auteur de l’opéra, ou des auteurs. La réponse de Gérard Desportes est d’une ironie à peine voilée.
L’affiche comme la réponse met encore une fois en avant l’hostilité déclarée des défenseurs de la tolérance unilatérale.
Bien triste élite pour une bien triste époque.
Grâce à Dieu l’homme n’est pas éternel et cette génération d’irresponsables passera.
Mgr A Vingt-Trois déclare sur KTO vidéo “les nouveaux évazngélisateurs”: les gens sont de moins en moins et c’esty une catastrophe pour l’annonce de l’E
Evangile
la génération d’irresponsables sera suivie d’une génération d’imbéciles !
la Liberté, l’Amour, la Joie, la Paix, la Miséricorde…donné à chacun, peut être aussi source d’emprisonnement, de haine, de peine, de conflits, de rejets, d’aveuglements pour ceux qui refusent et rejettent Dieu ! Père, pardonnes leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font. Seigneur, prends pitié…
Je ne peux plus supporter “Républicain” à toutes les sauces à force d’utilisation ce mot ne veut plus rien dire :
Il faut
Penser Républicain
Manger Républicain
Réagir Républicain
Vivre Républicain
Voter Républicain
Dormir Républicain
Stop à la pensée unique !
Moi je veux vivre libre !
et dire VIVE JÉSUS où je veux et
quand je veux.
PS : J’hésitais, mais j’ai compris, je ne m’abonnerai pas à ‘La vie”
“La Vie” d’aujourd’hui est redevenue catholique avec Jean-Pierre Denis et n’a pas grand chose à voir avec celle d’hier ou d’avant-hier, du temps où y avait contribué Gérard Desportes.
La VIE “ex” et maintenant” de nouveau “?
Voilà qui ajoute à la confusion . Des sables mouvants qui ne le sont plus , ça rend pour le moins circonspects les promeneurs .
Le ou la secrétaire du Secrétaire Général de l’Opéra Comique aurait gagné à se relire.
Outre les multiples “sic” mentionnés par Daniel Hamiche, j’ai eu l’œil heurté par “le sens de l’affiche qui ornent les murs” que j’eusse plutôt accordé “le sens de l’affiche qui orne les murs”, puisque c’est l’affiche (au singulier dans le texte, même s’il y en a plusieurs à la vue des passants) qui est le sujet du verbe “orne”, indirectement du point de vue grammatical -antécédent du sujet effectif “qui”.
Vous êtes bien charitable en disant que c’est un simple problème de relecture !
je comprends ceci: un bon républicain nous conseille d’aller voir un opéra comique ou les catholiques et les protestants ne peuvent pas vivre ensemble, encore moins s’épouser. Dans le contexte actuel, c’est plutôt vicieux
@Gilberte
“… ou les catholiques et les protestants ne peuvent pas vivre ensemble…”
Bien vu !
“et encore moins s’épouser”
Là, non: ce n’est pas ce que raconte le livret.
http://www.opera-comique.com/sites/TNOC/files/uploads/documents/1103-preauxclercs-alireavantlespectaclefrancais.pdf
Les deux qui s’aiment et qui veulent se marier ce sont le Baron de Mergy, protestant, et Isabelle de Montal, protestante et favorite à la cour de Marguerite de Navarre, la fameuse Reine Margot.
Ce qui menace leur amour n’est pas leur différence de confession -ils sont tous deux protestants- mais le fait que le Comte de Comminges, catholique, bien en vue à la cour de Henri III, également catholique, soit aussi amoureux d’elle, sans réciproque, et que le roi voudrait imposer à Isabelle la protestante un mariage avec le catholique Comminge qu’elle n’aime pas.
Une bonne partie de l’intrigue de la pièce est d’exposer comment ce funeste dessein royal sera déjoué par la reine Margot. L’intrigue ne décrit pas une situation où un catholique et une protestante (ou l’inverse) s’aimeraient et que leur désir d’union aurait été contrecarré par qui ou quoi que ce soit. Dans ce sens la pièce est plutôt une satire de l’absolutisme royal qui n’a que faire du consentement de chacun des deux futurs époux, qu’il y ait ou non un problème confessionnel et encore plus s’il y en a un, pour imposer la point de vue catholique.
Des histoires d’un autre âge, et vous avez bien raison @Gilberte de considérer que cela est vicieux de ressortir de telles problématiques aujourd’hui.
Encore une fois les catholiques font les frais de la haine anti-religieuse si répandue dans notre société,quelle belle preuve de courage sachant que ce triste spectacle ne risque rien.
On assassine des milliers de chrétiens dans le monde et l’on encourage leurs bourreaux chez-nous.
On organise des manifestations pour une publication ordurière et l’on continue à attiser la haine,mais cette fois encore ,envers les disciples de l’Homme-Dieu mort en croix.
Pourquoi ne pas rire de la shoa?