Auteur (Devenir soi-même, chronique d’un chrétien du XXIe siècle, Mercure Dauphinois, 2013) blogueur et bientôt quadragénaire, Sébastien Morgan a eu la gentillesse de me signaler une réflexion sur le “projet” de Dounia Bouzar, qu’il a fait paraître dans le quotidien La Libre Belgique le 30 septembre. Je l’ai trouvée d’intérêt et, avec son autorisation, je la livre à la vôtre…
Le débat de la semaine, lancé par l’anthropologue Dounia Bouzar, est évidemment l’abandon de deux jours fériés chrétiens en France pour les remplacer par l’Aïd et Yom Kippour. Par cette proposition, l’on peut une fois de plus constater dans quel gouffre d’oubli et de négation sombre la France, entraînant sans doute une partie de l’Europe à sa suite. On voudrait gommer le passé, le reléguer dans un musée, l’effacer des mémoires.
Bien sûr que chacun a le droit de fêter ce qu’il veut chez lui : Yom Kippour pour les Juifs, l’Aïd pour les Musulmans, la Tara Verte pour les bouddhistes, Beltaine pour les Wiccans, Thanksgiving pour les expatriés américains ou l’anniversaire du petit… Faut-il pour cela acter officiellement les désidératas particuliers de tout un chacun ?
Bien sûr que non. N’en déplaise au lobbying laïcard athée, la France et l’Europe sont des entités baptisées et chrétiennes. En tant que telles, elles peuvent et doivent être ouvertes à la diversité d’opinion et sans doute de religion dans une certaine limite, mais doit-on pour autant complètement se déraciner dans une sorte de folie moderniste incohérente et libérale ?
Il faut s’entendre sur les mots. Je défends l’idée d’une société traditionnelle opposée à la dite société moderniste. Qu’est-ce à dire ?
Par société traditionnelle, j’entends non pas une société moralement conservatrice, figée, réactionnaire, autoritariste et cloisonnée mais une société qui donne du sens. Or pour donner du sens, il faut s’inscrire dans le passé et s’enraciner dans le temps. « Même une plaisanterie a bien plus d’éclat quand elle a mille ans derrière elle» disait C.S.Lewis (Poems, p. 41). Et il avait raison, car au-delà de la boutade, les fêtes chrétiennes s’inscrivent dans une logique cyclique, rythmant la vie spirituelle et communautaire. Au-delà des croyances individuelles, elles inscrivent la société toute entière dans une logique propre qui est celle du christianisme, à savoir :
1. Naissance de la Lumière dans le monde (Noël)
2. Mort du vieil homme et des liens de haine qui entravent l’Humanité et victoire de l’Amour sur la mort (Pâques)
3. Dignité affirmée de l’Humanité par sa montée au ciel aux côtés de Dieu (Ascension)
4. Liens insécables tissés entre Dieu et les Hommes, nécessité pour l’Homme de répondre à l’appel créatif de Dieu pour s’accomplir (Pentecôte)
5. Dignité de l’Homme capable d’accepter son accomplissement en acceptant Dieu et affirmation importance primordiale de la femme dans le destin spirituel de l’Humanité (Assomption)
6. Liens entre les vivants et les morts par delà le temps et l’espace et par la même importance de la mémoire fondant notre humanité (Toussaint).
Bien vécu et bien compris, le cycle des fêtes liturgique structure le temps et le sacralise. Il sert de ciment à la population qui le vit en communion, il sort chacun de son égoïsme lui donnant conscience, par sa logique homogène, de sa destinée individuelle et collective.
Au contraire, un cycle de congés disparate est, par définition, complètement incohérent. Lorsque je critique le modernisme libéral, il n’agit bien sûr pas de la modernité synonyme de liberté légitime ou de progrès sociaux et techniques heureux. Mais bien plutôt de la société qui rejette systématiquement ce qui donne sens spirituel afin d’établir in fine, une société superficielle de la consommation. Les fêtes traditionnelles évacuées ou mélangée, le sens spirituel perdu, on pourra alors les remplacer par de simples « jours de congés » vides de sens.
Certes, on pourra me rétorquer que peut-être nous sommes à la veille d’une nouvelle culture, d’un basculement, avec de nouveaux référents et de nouvelles fondations. Je répondrai que si je crois à l’évolution des choses, je ne crois pas au fait de faire table rase du passé. a chaque fois que cela a été tenté, cela a donnée lieu à l’élaboration d’une société superficielle, inique, non durable et non créative. Créative ? Oui, car la Tradition est la condition de la créativité qui a besoin de racines profondes pour se développer : Tout homme séparé du passé est un homme injustement déshérité (Chesterton, préface au Paradis Perdu).
Une société qui rejette son passé est une société qui ne sait plus produire du Beau, du sens, de l’art et de l’humain. C’est une société qui est comme une coquille vide et qui finit par mourir.
Source : La Libre Belgique (30 septembre)
mais célébrer les fêtes juives et musulmanes marqué par fériés, c’est aussi renoncer à notre culture, c’est aussi accepter que nous ne sommes plus français chez nous car chez eux, les fêtes chrétiennes ne sont pas marquées, nous renonçons donc à notre culture chrétienne; nous subissons mais nous n’imposons pas.Je pense que l’on devrait faire chez nous exactement ce qu’ils font dans leur pays; France pays d’accueil égale maintenant poubelle du monde.
Ici au quebec nous avons Noël et pâques
Il me semble que le problème fondamental de notre société,c’est que l’on annonce plus JÉSUS CHRIST comme le seul Sauveur! Le Verbe fait chair! Celui qui nous a montré le visage du PÈRE ,créateur de toute choses,car il est Bon! Regardez comment dans nos sociétés ont présente aujourd’hui le visage d’un père! On veut l’effacer! Nous faire croire qu’il n’est plus nécessaire! Autorité, la justice,l’amour! Que celui qui a des oreilles entende
Guillaume touts les biens fait de notre pauvre Vatican II et notre Œcuménisme nous somme comme la société civile avec plusieurs père?
En donnant le pouvoir de dire tout et n’importe quoi aux musulmans, Hollande est coupable de vendre la France à ceux qui n’ont pas notre culture. Dans tous les pays du monde il est interdit de s’exprimer à ceux qui n’appartiennent pas au pays d’accueil.
Chez nous la nationalité est acquise par le droit du sol … voilà le problème.
Et Dounia Bouzar peut s’en donner à coeur joie !
Bravo pour cette opinion très juste.
Aleth.
Nous n’avons bien entendu pas d’autres chats à fouetter dans ce pays !
On marche sur la tête en France. Pas besoin d’être un germanophile de la première heure mais comme frontalier il est permis de comparer ce qui se passe chez nous en France avec ce qui se passe en Allemagne. Oh, tout ce qui brille n’est pas or, loin de là mais au moins il y a du respect et surtout de la raison. Rien de raisonnable chez nous, en plus avec cette bande d’incapables au gouvernement. Ah c’est juste ce qui nous manquait encore. Tout n’est qu’improvisation. Pour preuve, dès qu’il y un problème qui surgit et hop une loi ! Aucune anticipation ou réflexion globale sur le devenir de notre société ! A quand la fin de ces mafias, lobby maçonniques et autres anti-chrétiens ? Cela commence à bien faire. Pauvre France !
Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l’année est né Jésus-Christ. Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens et ne figure pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien8. Au ive siècle, la date du 25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d’usage à l’époque, comme la fête de la renaissance du Soleil Invaincu (Sol Invictus), le solstice d’hiver et les Saturnales romaines qui avaient toutes lieu à la période du 25 décembre9,10. le document le plus ancien mentionnant cette date du 25 décembre est le Chronographe de 354 (faisant référence à des évènements remontant au moins à 336).
Bien avant l’apparition du christianisme, l’époque du solstice d’hiver était déjà une période charnière de l’année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, la maternité, la procréation et l’astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations.
doit’on revenir au fête paiennes ? n’était ce pas la tradition de nos “ancêtres” ?
le christianisme a été imposé de force a ces peuples, ils ont du renier leur croyance.
a noël, je ne fête pas jésus, je fête le solstice.
A pâques, je fête le printemps.
Et je me porte très bien. J’ai conscience du passé de mon pays mais contrairement a vous, je vois un futur pour tous;