Ce fut la nouvelle la plus abominable venant du Pakistan à l’automne 2014 : le lynchage d’un couple de jeunes chrétiens qui finirent par être jetés vivants dans le four d’une briqueterie au faux motif qu’ils avaient profané le coran ! Cinq des auteurs de ces actes d’une barbarie inimaginable, viennent d’être condamnés à mort par la justice pakistanaise. Ces condamnations à mort ne rendront pas la vie à Shahbaz Masih et à son épouse Shama Bibi qui portait son quatrième enfant, c’est pourquoi je n’y souscris pas : ils deviendront des “martyrs” pour les foules de musulmans fanatisés. Le problème n’est pas tant de condamner à la peine capitale des auteurs de pareilles abominations – qui méritent, bien sûr, un châtiment – que d’extirper cette culture du mépris et de haine antichrétienne qui constitue le tissu de la société pakistanaise et que l’exécution de ces assassins ne fera qu’attiser. C’est à cela, d’abord, que devrait servir le martyre de ce jeune couple chrétien. J’ai consacré de nombreux articles à cette horreur : voir notamment ici, ici, ici, ici, là, là, là, là et encore là…
Un tribunal antiterroriste de Lahore a prononcé une sentence de mort pour cinq des auteurs du lynchage des époux chrétiens Shahbaz Masih, 26 ans, et Shama Bibi, 24 ans, tués à Kot Radha Kishan, dans le district de Kasur, au Pendjab, le 4 novembre 2014 suite à une accusation de supposé blasphème. Parmi les cinq condamnés à mort se trouve un religieux musulman. Le juge a également condamné à une amende de 200 000 roupies pakistanaises (soit environ 1 800 €) chacun des condamnés et infligé une peine de deux ans de réclusion à huit autres inculpés dans le cadre de cette même affaire. Les époux, qui travaillaient comme ouvriers dans une fabrique de briques, ont été dans un premier temps séquestrés et torturés avant d’être brûlés vifs dans le four servant à la cuisson des briques. Le lynchage eut un écho international et suscita des réactions d’indignation au Pakistan et à l’étranger. Les époux ont laissé trois enfants qui vivent aujourd’hui avec leur grand-père maternel. La présidente de la Cecil Chaudhry & Iris Foundation, la catholique Michelle Chaudhry, dont l’organisation s’occupe de la protection légale et de l’éducation des trois orphelins du couple, déclare à Fides : « Justice est faite. Même si, en tant que catholiques, nous ne soutenons pas la peine de mort, nous croyons qu’il est important qu’un tribunal se soit prononcé rapidement, en deux ans seulement, et ait puni les coupables. Il s’agit d’un signe de maturité du système judiciaire pakistanais qui respecte les droits et les demandes de justice de tous, y compris celles des minorités religieuses qui subissent souvent des violences impunies. Le gouvernement du Pakistan doit garantir la sécurité et la protection de tout citoyen pakistanais quelque soit sa foi, ainsi que le prévoit la Constitution ». Michelle Chaudhry conclut : « Shama et Shahzad sont deux innocents qui ont perdu la vie à cause de la haine et de l’intolérance. Dans ce four, ont été brûlés l’humanité, les enseignements de l’islam et le Pakistan démocratique d’Ali Jinnah ». Les époux furent tués par une foule de plus de 600 musulmans excités par les chefs religieux de l’endroit, bien qu’ils continuent à proclamer leur innocence. Quelques 40 suspects, dont le patron de la fabrique de briques, furent arrêtés au lendemain de l’homicide. Ainsi que l’a appris Fides, l’action judiciaire rapide a été accueillie favorablement dans les milieux des minorités religieuses […].
Source : Fides, 24 novembre
Merci pour leur photo.
Ils sont au ciel de l’incommensurable amour de Dieu, de son infinie consolation .
Monsieur Hamiche,je souscris totalement à votre réserve: les propos de cette responsable catholique,déclarant que “….les enseignements de l’islam ont été jetés dans ce feu….”,FEU ALLUME PAR DES MUSULMANS,ces propos sont ,au minimum,irresponsables. On pourrait facilement les trouver dans un communiqué de la très maçonnique Conférence des Evèques de France!!
Que ce pauvre couple repose en paix auprès de notre seigneur Jésus Christ. Le tribunal a prouvé qu’il existe un minimum de justice au Pakistan bien que la mort des auteurs ne ramènera pas les victimes à la vie. Cette mentalité haineuse pensant que le meurtre est gratuit dois être vivement combattue au Pakistan.