4 mars-4 mai ! Voici donc deux mois que le Père Uzhunnalil a été enlevé par des djihadistes. Que nous n’ayons pas de nouvelles ne veut en aucun cas dire que rien ne se passe. Il y a, évidemment, un canal de négociation ouvert entre les ravisseurs et le gouvernement indien. La dépêche Fides d’hier ne parle pas ce de canal, ce qui ne veut pas non plus dire qu’il n’existe pas. Une négociation de cette nature porte, on l’imagine, sur des sommes importantes. Ne nous en mêlons pas et continuons sans nous lasser à prier pour la libération du prêtre salésien et pour ces Missionnaires de la Charité qui, malgré le coup terrible supporté en mars dernier, continuent leur apostolat au Yémen auprès de ceux qui en ont le plus besoin. Respect à ces sœurs !
Deux mois après le massacre perpétré par un commando terroriste dans [le foyer pour personnes âgées] d’Aden, au cours duquel ont perdu la vie quatre Missionnaires de la Charité et 12 autres personnes, aucune nouvelle certaine n’est encore parvenue concernant le sort du Père Thomas Uzhunnalil, prêtre salésien qui se trouvait dans le bâtiment et que les terroristes ont emmené avec eux après leur attaque. En l’absence d’informations vérifiées, des rumeurs continuent à circuler sur le fait qu’il est encore vivant et sur les négociations en cours visant à obtenir sa libération. « Les dernières paroles, rassurantes en un sens, me sont parvenues de manière indirecte voici quelques dix jours. Il m’a alors été dit que le Père Uzhunnalil était vivant et que son retour à la liberté pourrait être imminent. Mais, depuis lors, rien ne s’est passé. Nous espérons et nous prions pour lui » indique à l’Agence Fides Mgr Paul Hinder OFM Cap, vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale. Aux négociations, participent les services de sécurité locaux, qui continuent à suivre l’affaire avec la discrétion requise, même en l’absence de faits nouveaux. Au cours de la Semaine Sainte, avaient circulé sur Internet des indiscrétions qui accréditaient, sans aucune preuve, la mise à mort par crucifixion du prêtre salésien de nationalité indienne. Le 29 mars, la Congrégation salésienne, dans un communiqué officiel, avait invité tout un chacun à ne pas croire aux fausses nouvelles diffusées sur Internet à propos du sort du Père Uzhunnalil. Entre temps, les Missionnaires de la Charité présentes au Yémen continuent à œuvrer dans leurs maisons de Sanaa et de Hodeyda, au service de ceux qui souffrent le plus, dans un pays encore déchiré par le conflit entre l’armée et les rebelles Huthi.
Source : Agence Fides, 3 mai