L’appel de ce missionnaire chrétien sera-t-il entendu des musulmans “modérés” ? La violence islamique est endémique dans cette île. En 1997, le vicaire apostolique y fut assassiné par un islamiste. Dans les années 2000, de violents affrontements armés opposèrent des milliers de soldats philippins à quelque 800 militants du groupe islamiste Abou Sayyaf qui a fait allégeance à l’État Islamique en juillet 2014.
Un chrétien a été tué et d’autres menacés par de soi-disant groupes radicaux islamiques [il faut lire, supposons-nous, des “groupes radicaux se prétendant musulmans”. L’Obs.] à Jolo, petite île du sud des Philippines. C’est ce qu’indique à l’Agence Fides le Père Sebastiano D’Ambra, PIME, qui vit à Zamboanga, dans l’île de Mindanao, proche de Jolo, exhortant « tous les bons responsables musulmans résidant dans l’île à trouver des solutions adéquates et à isoler ceux qui perpètrent des crimes au nom de l’islam […] Nombreux sont ceux qui vivent maintenant dans la peur à Jolo. Ils ont peur de parler, de se rendre à l’église même si des militaires veillent devant la Cathédrale au centre de la ville » raconte le missionnaire. « De nombreux chrétiens chinois ont quitté leurs maisons et d’autres chrétiens prévoient de quitter l’île après de tels événements ce qui représente une mauvaise nouvelle pour une société comme celle de Jolo qui, par le passé, a vécu dans l’harmonie islamo-chrétienne ». Le missionnaire s’adresse à tous ceux qui ont fréquenté le centre pour le dialogue Silsilah, qu’il a fondé, « parce que nous tous nous prenions soin de Jolo. Aidons à construire un avenir de paix à Jolo, dans le cadre duquel tous seront respectés et libres de prier en suivant leur propre religion. Ne permettons pas la destruction de la bonté de l’islam et de l’amitié entre musulmans et chrétiens » poursuit-il […].
Source : Agence Fides, 3 août