Encourageante déclaration du Premier ministre irakien, qu’il convient de saluer. Mais une telle invitation faite aux chrétiens de rentrer chez eux pose deux questions. 1. Qui va financer la reconstruction de leurs maisons et de leurs églises détruites ? 2. Qui les protégera dès lors qu’ils seront rentrés chez eux ?
Après la libération de la ville de Mossoul, reprise aux milices du prétendu État islamique qui l’avaient conquise en juin 2014, l’heure est venue de faire en sorte que « tous les évacués et les enfants de toute religion, ethnie et croyance, et en particulier nos frères chrétiens, reviennent dans leurs maisons » parce que « la réponse la plus efficace au prétendu État islamique consiste à vivre ensemble ». C’est en ces termes que le Premier ministre irakien, Haider al Abadi, s’est adressé le 10 juillet à une délégation de chrétiens de Mossoul qu’il a reçue au quartier général du Commandement des forces irakiennes et des forces de sécurité. Au cours de la rencontre – indique un communiqué diffusé par les collaborateurs du Premier ministre irakien –, Haider al Abadi a souligné que « notre diversité est pour nous motif de fierté et doit être préservée pour rendre vain le dessein du prétendu État islamique, qui voulait imposer aux Irakiens une seule couleur, déchirant une unité formée au travers des millénaires ». Le Premier ministre irakien a revendiqué pour son gouvernement le devoir de protéger les citoyens et de leur fournir des services par-delà leur appartenance ethnique et religieuse, en combattant toute discrimination et en favorisant la coexistence « qui doit prévaloir également parmi les enfants de Ninive ».
Source : Agence Fides, 11 juillet
Je pense que les chrétiens vont mettre du temps à retourner en Irak. Il doit bien rester des sympathisants de daesh cachés au milieu des gens, ils n’auraient pas pu provoquer un tel conflit s’ils n’avaient des complices parmi les civils.
Oui certains chrétiens d’Irak, ont déjà dénoncé ce fait !!
Qui protégera les chrétiens de retour en Irak ? Bonne question ! J’ai lu dans l’Œuvre d’Orient qu’ils sont moins disposés à rentrer au bercail que les chrétiens de Syrie, et ce pour des raisons de sécurité. Ils n’ont plus confiance dans leurs voisins musulmans qui les ont trahis, les modérés s’étant radicalisés au contact des extrémistes assassins.