J’ai publié hier un court post intitulé « Aurillac : que s’est-il passé dans l’église du Sacré-Cœur ? ». Pour en savoir plus, je m’étais permis de lancer un appel à nos lecteurs, car mon informateur, que je remercie de nouveau, ne m’avait transmis que peu de détails. Connaissant la personnalité de cet informateur, je n’avais aucune raison de mettre en doute son information – de seconde main, sans doute, mais inédite car rien n’a filtré dans la presse locale. Je ne me suis évidemment pas contenté de relayer cette information, mais j’ai souhaité interroger, dès hier après-midi, les sources les plus évidentes, autrement dit, le curé de la paroisse concernée et l’évêché de Saint-Flour auquel appartient cette paroisse du Cantal. À l’heure où je rédige ce nouveau post, je n’ai pas reçu de réponse du curé, mais j’ai reçu, ce matin, une réponse de l’évêché. Voici notre échange de courriel.
[L’Obs au diocèse] – J’apprends aujourd’hui, par un lecteur de L’Observatoire de la Christianophobie, que des actes de malveillance se seraient produits en l’église du Sacré-Cœur d’Aurillac dans le courant du mois de juillet. Seriez-vous en mesure de me confirmer cette information et de me préciser la nature de ces actes malveillants ? [21 septembre, 17 h 10]
[Le diocèse à L’Obs] – Nous vous confirmons les actes de vandalismes qui ont eu lieu en l’église du Sacré-Cœur à Aurillac. Effectivement, depuis le 1er juillet l’église n’est plus ouverte de 8 h à 17 h 30 mais uniquement lors des offices [22 septembre, 11 h 38]
[L’Obs au diocèse] – Merci infiniment de cette confirmation. Sauriez-vous toutefois me préciser la nature de ces actes de vandalisme ? [22 septembre, 11 h 53]
[Le diocèse à L’Obs] – Je ne peux pas vous dire que je [ne] sais pas puisque j’ai eu l’information complète, cependant nous ne souhaitons pas divulguer les actes qui ont été faits je peux simplement vous dire que oui il y a eu des dégradations de faites et que jusqu’à nouvel ordre l’église du Sacré-Cœur sera fermée en dehors des offices [22 septembre, 11 h 59]
Vous comprendrez trois choses de ce qui précède.
La première, c’est qu’il est très frustrant pour un journaliste de ne pas pouvoir obtenir de ceux qui savent et qui ont eu « l’information complète », ce qu’on sollicite, au motif qu’on ne « souhaite pas divulguer les actes ». On se demande bien pourquoi… sauf s’il y a quelque chose à cacher ou à taire… Allez savoir.
La seconde, c’est que ce défaut de communication avec les médias est très fréquent en France, notamment de la part des responsables ecclésiastiques. Je préfère ne pas compter le nombre de courriels adressés à des paroisses ou à des évêchés qui sont restés sans réponse – au moins celui de Saint-Flour a accusé réception…
La troisième, c’est que notre blogue compte de plus en plus sur ses lecteurs pour le tenir informé de toutes les informations collectées sur place. Comme le démontre, une fois de plus, l’affaire d’Aurillac, sans l’initiative de notre correspondant cette affaire – qui me semble grave – n’aurait jamais été connue du public et j’estime que le public chrétien a le droit de savoir ce qui se passe en France en matière de christianophobie. N’hésitez donc jamais à communiquer avec nous !
Cher Daniel,
Le journal “La Montagne” n’évoque qu’une maigre information quant à la profanation de l’Église du Sacré-Coeur:
” Auvergne > Cantal > Aurillac 22/09/15 – 12h01
L’église fermée pour cause de vandalisme
L’église du Sacré-cœur, située avenue du 4-Septembre, à Aurillac, est fermée depuis cet été, hormis aux heures des offices, en raison d’actes de vandalisme. Une affiche apposée devant l’édifice religieux indique que « des dégradations, des vols de lampes, de cierges, des serrures forcées, du linge d’autel souillé… ont été constatés depuis quelque temps dans l’église du Sacré-cœur ».
On ne fait pas le ménage en cachant la poussière sous le tapis. De même,on n’éradiquera pas la christianophobie galopante dans notre pays en dissimulant ou en édulcorant les actes gravissimes commis contre nos lieux de culte.
Hum ..hum… Bizarre !”on” aurait donc une idée de qui a fait ? Et “on” préférerait régler cela en “famille”.
Je crois que je vais signaler l’affaire à mon ami le commissaire Bourrel qui me dira :” mais c’est bien sûr”.
Si nos Evêques préfèrent se taire… alors c’est très très grave, car en se taisant, ils “obéissent” à un “code” venant d’associations, d’anarchistes, de satanistes, qui reçoivent eux-mêmes des ordres venant d’énarques pour ne pas faire de vagues. – qui ne dit rien, consent – leur silence marque le mépris qu’ils ont envers leurs ouailles. Décidément, on ne pourra pas trouver auprès d’eux le soutient que nos Ames espèrent. C’est triste !
Qu’en ce jour des 4 temps de septembre, Notre Seigneur, veuille bien bénir la saison d’automne qui commence. Ces mois qui arrivent seront certainement très durs à vivre pour la plupart d’entre-nous Chrétiens !
coupez les vivres à ces évêques sans courage!
Peut-être, mais ils seraient encore capables de se convertir…
A-t-on constaté un mutisme plus appuyé et plus constant des responsables ecclésiastiques lorsque les actes de profanation sont le fait de mahométans ?
@M. Hamiche
Ne pourriez vous pas obtenir de votre correspondant de l’évêché de Saint Flour qu’il s’explique sur les motivations de son silence. Que craint-il en divulguant les informations qu’il détiendrait ? Quelle est sa version de ce comportement manifestement incompris de la plupart des chrétiens ?
J’habite près d’Aurillac et je peux vous dire que depuis des années ( au moins 5 ou 6 ans) le diocése de St Flour est le théatre de profanation et de vol en tout genre. Ainsi à Tournemire plus de 18 statues en bois doré trés anciennes ont été volées une nuit il y a 2 ans. La statue de notre dame de Quèzac vénérée depuis des siècles a été volée à peu prés à la même époque, l’église de notre Dame aux neiges au centre ville d’Aurillac est restée fermée pour travaux au moins six mois suite à un grave incendie criminel en plein après midi. La librairie catholique ( centre diocésin d’information) située à coté de cette église a été vandalisée à deux reprises en peu de temps. Le presbytère d’Aurillac a aussi été cambriolé deux fois. La cathédrale de St Flour aussi…. Ceci n’est qu’un petit échantillon de ce qui se passe dans notre petit département du Cantal si tranquille…. Résultat: ordre de l’évêque de fermer les églises en dehors des offices! Formidable !!!
@Thevenet
Et manifestement les autorités ecclésiastiques n’ont jamais communiqué clairement à ce sujet. Pourquoi ? Pour ne pas donner de mauvaises idées à d’autres malfaiteurs, qu’il est très facile de commettre en toute impunité de tels actes ?
Dans le lot des méfaits que vous signalez il y a à mon sens
– et de la christianophobie (pourquoi incendier sinon ? à moins que ce ne soit pour détruire des preuves des vols, tels des empreintes digitales et des indices divers dont la police scientifique pourrait s’emparer)
– et de la délinquance pure vénale et intéressée de voleurs possédant un bon réseau de receleurs-antiquaires-collectionneurs ; c’est pour moi typiquement le seul vol de ces 18 statues en bois doré très anciennes à Tournemire il y a deux ans (j’ai cherché : on ne trouve nulle trace de ce vol sur Internet de l’église Sainte croix dédiée à Saint Jean-Baptiste, pourquoi ? à cause du black-out imposé par l’Église ? Elle est bien signalée comme fermée le 6 juillet 2012 par un blogueur ici http://photos-decouverte.eklablog.com/tournemire-a47278513)
Quant à la décision prise de fermeture des édifices, elle me parait de simple bon sens pour protéger le patrimoine ; C’est une mesure très simple et qui a l’énorme avantage d’être très peu coûteuse. Dommage pour les paroissiens et les touristes, mais que faire d’autre lorsqu’on n’a ni les moyens financiers ni les moyens humains de surveillance et de protection des lieux ?