L’abominable profanation, avant-hier, de la cathédrale de Strasbourg par une militante Femen a soulevé de l’indignation mais aussi des interrogations. Je m’en suis ouvert avant-hier et hier, respectivement à l’intendance de la cathédrale puis au directeur de la communication du diocèse. Ce dernier, que j’ai interrogé hier à 17 h 23, m’a répondu avec célérité à 19 h 45. Je l’en remercie. Voici notre échange de courriels suivi d’un rapide commentaire de ma part.
Ma question
Cher Monsieur, le site du diocèse étant muet sur cette affaire et mon courriel d’hier à “l’intendant” de la cathédrale étant demeuré sans réponse, je me permets de m’adresser à vous au sujet de la profanation commise hier dans la cathédrale, et notamment sur son autel, par une militante se réclamant du mouvement dit des “Femen”. Comme plusieurs de mes confrères journalistes l’ont tout comme moi observé, le nombre de photographes et de caméramans présents lors de cet acte, indique que ces derniers avaient été prévenus à l’avance de ce qui allait se passer, ce qui laisse supposer que les services de police locaux l’étaient aussi. Ma question est donc toute simple : le diocèse et/ou les responsables de la cathédrale ont-ils, oui ou non, été informés par les autorités civiles de ce qui se préparait ?
La réponse du diocèse
Bonsoir Monsieur, il est évident que non, et si les journalistes très nombreux savent me trouver pour de multiples demandes, ils ne se sont bien sûr pas empressés de nous informer de ce qui se tramait. Cet événement est regrettable et sur un plan de déontologie journalistique bien triste puisqu’à l’évidence c’était un “coup” monté avec certains journalistes. Nous en avons été informés ensuite avec l’info que les services généraux sont intervenus très rapidement, mais l’image médiatique déplorable était faite. Ce type d’événement, au lieu de souligner l’importance de la liberté d’expression à laquelle nous souscrivons, démontre le manque de respect de la diversité d’expression.
Mon commentaire. Je partage avec le directeur de la communication du diocèse sa « tristesse » devant l’attitude inqualifiable des journalistes qui ont préféré taire une profanation qui leur avait été annoncée, plutôt que de la dénoncer pour l’empêcher. On balance entre deux formes de dégoût : celui que nous inspire la “connivence” médiatique avec le mouvement pervers des Femen, et celui de voir des “professionnels” tolérer l’intolérable pour se faire un peu de “tune”. C’est répugnant sur toute la ligne. Reste maintenant à déterminer si les autorités publiques étaient elles aussi, et comme la presse, informées au préalable de ce qui se tramait…
C’est tout simplement répugnant! Le christianisme est insulté dans les théâtres, dans les musées, à la tv, dans la rue, et maintenant ils viennent jusque dans les églises pour nous insulter! Ils ne nous laisseront donc aucun répit!
Let role des autorites civil es es est de faire respecter la Loi. En Alsace les a tes odious de FEMEN constituent un crime de blaspheme qui est punishable. La connivance des media et des autorites est evidence et constituent des circumstances aggravates. Le diocese doit porter plaintext et demander reparation. Pas de fausse humilite svp surtout au moment ou Le pouvoir socialiste foule au pied l existence meme de l Alsace.
J’espère qu’avant de célébrer la messe, le prêtre a procédé à la purification rituelle et selon les règles de l’église et de l’autel, suite à cette profanation, lié à la présence de la « fémen », mais aussi des photographes en plein coeur, car ceux-ci je les considère comme des coprofanateurs aussi, ils ne sont pas des humains lobotomisés de « raison » à ce que je sache.
Je rappelle que l’autel est le tombeau du Christ et dans l’autel est présente une pierre qui contient les cendres de Martyrs.
Ces funestes manifestations pourraient être l’occasion pour les diocèses de s’exprimer publiquement sur la valeur sacrée des églises et des cathédrales et la conséquence spirituellement grave de profaner les autels, les hosties, les croix. De faire leur devoir apostolique en somme, même s’il est à prévoir d’hypocrites gémissements des parpaillots ordinaires. Il est dans la nature de l’homme que ce qui est juste et bon soit sali et constamment injurié. J’aime à croire, même si cela se positionne sur un plan qui n’est pas celui de l’hygiène terrestre donc qui est forcément plus haut, que chaque injure, chaque profanation, chaque blasphème exhalés par ces pauvres femmes – car au fond elle sont à plaindre, pathétiques – est comme un clou apostolique qui pénètre par à-coups douloureux dans leur chair de brebis folâtres.
Rappelez-vous Léon Bloy et cette définition que je mets au-dessus ou à la place de la doctrine sociale de l’Église :
“Je suis et je serai toujours pour les pauvres et faibles contre les puissants, pour le peuple de Dieu contre le peuple du Démon, dussé-je en mourir. Mais à la condition que ces pauvres ou ces faibles ne viennent pas faire leurs ordures contre l’Autel, parce qu’alors je deviendrais aussitôt moi-même un puissant pour les écraser.”
Merci pour la citation de Léon Bloy je retiens !
si les journalistes et photographes étaient informés, ce qui est patent, puisqu´ils étaient pour immortaliser la profanation, ils sont complices car ils n´ont pas averti la “victime” (l´Eglise) et en ont profité pour faire un scoop leur permettant, une fois de plus de faire de l´argent. Il he suffit pas de se lamenter, il faut utiliser les moyens légaux qui sont (mais pour combien de temps encore?) a notre disposition.
Sans doute.
Mais cette réponse ne nous dit pas si l’évêché va demander, comme il en a le droit, que soit engagée l’action publique (dirigée par le parquet) à l’encontre de cette infraction de blasphème (c’est encore possible en Alsace-Moselle concordataire). Il s’agit ici de prévenir, sanctionner et de réprimer ces agissements dont la presse a été complice, mais pas seulement elle.
Qu’est-ce qu’attend Mgr Grallet ?
v. à ce sujet un article très intéressant de Me de Castelnau, publié par la revue en ligne “Causeur” ce matin, 26 novembre.
@Henri
Je ne l’avais pas demandé… Mais rien ne vous interdit d’interroger le service de la communication du diocèse et de signaler à tous son éventuelle réponse.
Votre réponse me surprend.
Pour cette publicité stupide et offensante diffusée à l’initiative d’un club sportif de renom, vous suggériez une réaction de type “musclée”, voire judiciaire et ici, parce que ce serait un évêque “qui a visité le pape”, c’est “débrouillez-vous”, écrivez, on vous répondra.
Qu’est-ce qui explique cette “différence de traitement” dans l’information ?.
@Henri
Je ne comprends pas grand chose à votre interpellation. 1. Je n’ai pas le souvenir d’avoir demandé une action « judiciaire » contre le Stade Français. Je me suis contenté, me semble-t-il, d’exiger des excuses pour cette publicité déplacée. 2. Pour ce qui est de la profanation de Strasbourg, je me suis contenté ce matin de publier l’essentiel du communiqué de l’archevêque. Il n’y a pas de « différence de traitement » de l’information, mais différence de nature de l’information : un commentaire de ma part et un communiqué d’un tiers.
@Henri
Dieu merci, le blasphème n’est pas, en France, une infraction légale. Nous ne sommes pas au Pakistan. Ce n’est donc pas à ce titre qu’une action publique ou un dépôt de plainte est possible.
A tout le moins il y a atteinte à l’ordre public et outrage public à la pudeur ; ça semble déjà suffisant, non ?
Il y sans doute d’autre motifs à invoquer.
En tous cas, ces actions à répétions, plus que lassantes, extrêmement pénibles, choquantes, blasphématoires au sens spirituel du terme, de ces “femens” sont parfaitement intolérables et doivent faire l’objet de poursuites pénales.
Reste à voir avec quel chef d’accusation et en portant plainte contre qui : les femens bien sûr et peut-être aussi les journaleux. Et la police (DCRI) qui n’a pas fait son travail ?
Et qui se portera partie civile : le parquet ? Ce serait étonnant. Encore qu’en Alsace on est toujours sous le Concordat. La cathédrale ? Ça semblerait logique.
Wait and see.
@Henri
Et bien, au temps pour moi !
Je n’avais pas vu le signalement que vous faites de l’article de Me Régis de Castelnau car vous n’en donniez pas le lien, que voici
http://www.causeur.fr/femen-le-parquet-de-strasbourg-fera-t-il-son-devoir-30349.html
Et bien, je me suis trompée par ignorance, car en fait je ne connais pas tous les tenants et aboutissants qui font que l’Alsace ce n’est pas tout à fait la France en particulier sur le plan de la législation religieuse, et en Alsace le blasphème semble effectivement toujours un délit pénalement réprimé.
Et les conseils que donne cet avocat – qui se dit lui-même “mécréant” – ne semblent pas si compliqués à mettre en œuvre.
Qui sortira le stylo ?
Merci pour votre réponse, Charlotte. Cet article de Régis de Castelnau est intéressant à plus d’un titre, car il est important en effet de bien connaître la loi avant de “sortir le stylo”?
Qui sortira ce stylo ? Je suis surpris que l’ “Observatoire” nous laisse comme cela carte blanche (voir mon message plus haut à D. H.), mais si “l’Observatoire” devait s’en tenir à cette attitude, il serait logique que les chrétiens d’Alsace-Moselle (je n’y réside pas) prennent leur plume et signent par exemple une supplique à leur évêque pour lui demander lui aussi d’appliquer la loi et ce, à double titre :
– parce que lorsque l’on est évêque, on doit ne pas traiter “au troisième rang” les questions juridiques, surtout lorsqu’il s’agit de protéger les institutions,
– et parce que lorsque l’on est une autorité (publique) et c’est bien le cas des autorités religieuses en pays de concordat, il faut appliquer les lois “de la République”.
Sur ce deuxième motif, vous savez fort bien que la tendance, chez nos gouvernants (et, en Alsace-Moselle, cela concerne directement les évêques, aux pasteurs et aux rabbins concordataires, et devrait les interpeller) c’est d’être particulièrement sélectif, sinon arbitraire dans l’application des lois existantes et d’être fébrile à vouloir en promulguer une, chaque fois que les médias le réclament et non la vox populi (les médias, on le sait, ne sont pas la vox populi).
Cet événement détestable qui a eu lieu dans la cathédrale de Strasbourg montre les effets de ce comportement législatif détestable. Si l’évêque concordataire n’est pas capable de s’entourer de pénalistes (et il en a les moyens pourtant) pour faire appliquer la loi, alors que les fidèles du lieu le réclament… pour le bien de la République, et pas seulement la Vème du nom, mais la Res publica, pris au sens du droit romain.
@ Madame Charlotte Parc
En Alsace Nous ne sommes pas réduit à la “Moesse humaine” Je suis Alsacien et fière de l’être et croyez moi ,dommage que je n’étais pas présent sur les lieus sinon les photogrphes et la femen seraient encore à l’hôpital et dans un fauteil roulant pour le reste de leurs jours.Chez nous on ne pladine pas avec la Saite Alsace fidel à mes encètres et la Sainte Odile notre patronne. Ici Dieu ne se laisse pas s’insulté sans une punition sévère et qui ne comprend pas tant pis pour lui.J”en fais appel à tout les Karatés kas Crétiens et digne de ce nom faison le ménage quand cela est nécésaire et sans scrupules il y a mare. vive le Christe Roi .
Je vous prie de m’excuser pour les nombreuse fautes de frape.Merci
… pas seulement de frappes !
http://www.eglise.catholique.fr/actualites/386940-geste-honteux-provocation/
Si mes renseignements sont exact les photogaphes et la femen risque juusqu’ à 3ans de prison ferme.
Bien, mais qui en Alsace-Moselle, est prêt à déclencher l’action publique auprès du Parquet ?
Rassurez vous tous est en route! La Justice etc je viens d’avoir confirmation par téléphone.
J’aimerai savoir si le diocèse protestera fermement auprès de la préfecture et demandera aux “merdias locaux et nationaux” que lui soit réservé un espace pour exprimer son indignation !
Pas la peine d’attendre la préfecture !
En effet, le diocèse de Strasbourg est une grande personne (publique, à statut) dans ce département concordataire et peut sans attendre les autres personnes publiques, demander l’engagement de l’action publique auprès du Parquet.
Donc, j’espère que l’initiative annoncée par Gérard P (message précédent) sera effective et aboutira.
Pour les médias, c’est autre chose : ce n’est pas l’infraction de blasphème qui est en cause mais la faute civile, voire pénale, celle de la diffamation et du dénigrement dans le cadre de la loi du 29 juillet 1881. Là, gagner en justice sera beaucoup plus difficile.
Sur ce sujet relatif aux méfaits du FEMEN à Strasbourg, lire dans “Causeur” publié hier, 26 novembre, l’article de Me de Castelnau, si “mécréant” soit-il.
Sans vouloirs vous racoter des “Bobards” et si j’ai bien compris tous ce qui est légale est en route.Les médias il n’a pas été question mais normalement oui mais il ne faut pas oubler que l’accusation va loin et la franc maçonnerie est semble t-il au coeur de toute cette hitoire et les socialistes entre autre le Maire n’ ont pas forcément pattes blanches.Rien n’est semble t-il est prouver et par prudence je n’en dirai pas plus