Le bilan s’est alourdit depuis notre post du 26 février, puisque l’on parle désormais de 2 morts et de 32 blessés dont 13 par balles !
Deux personnes tuées par balles par la police, 32 blessés dont 13 par balles et 76 personnes arrêtées. Tel est le bilan rédigé par le secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) concernant la répression de la IIIe marche pacifique de protestation organisée par le Comité laïc de Coordination (CLC) le dimanche 25 février, afin de demander l’application intégrale des accords du 31 décembre 2016.
La CENCO indique avoir reçu des informations sur l’organisation à Kinshasa et dans un certain nombre de provinces de 149 marches pacifiques dont 66 ont été confinées aux enceintes des paroisses, 67 dispersées par balles et gaz lacrymogène et 16 n’ont pas connu d’entraves ».
La CENCO dénonce en outre « la présence, dans beaucoup de paroisses, des jeunes étranges qui incitaient les manifestants à aller au-delà des périmètres prédéfinis et incitaient aux dérapages ».
« La CENCO félicite tous les compatriotes qui se sont mobilisés pacifiquement, refusant toute provocation à la violence, afin de faire entendre leur voix pour l’avènement d’un État réellement démocratique dans notre pays sans lequel il serait difficile de rêver le développement qui garantirait le bien-être du peuple congolais. Elle recommande au peuple congolais de demeurer débout et vigilant et de ne pas céder à la peur ni à la résignation » affirme un communiqué parvenu à l’Agence Fides.
« Nous condamnons l’usage de la force exercée à l’endroit des compatriotes dont certains sont morts et d’autres torturés ou blessés alors qu’ils n’ont posé aucun acte contraire à la loi fondamentale qui régit le pays. Cependant, nous saluons le sens républicain et patriotique de ceux des forces de l’ordre qui ont encadré 16 marches conformément à la loi ».
« La CENCO dénonce également l’instrumentalisation par certains partis politiques des jeunes gens pour torpiller de l’intérieur la marche des chrétiens en y introduisant la violence » poursuit le communiqué qui dénonce également « l’occupation de la cathédrale Notre Dame du Congo le samedi 24 février 2018 par des jeunes délinquants en est une triste illustration ».
« Il sied de rappeler ici que la CENCO, en s’engageant aux côtés du peuple congolais dans la lutte pour l’avènement d’un État de droit, n’a pas d’ambition politique, sa seule préoccupation est de contribuer au bien-être du peuple congolais tout entier, à la sauvegarde et à la promotion de la dignité de la personne humaine, au respect de la vie, des libertés et des droits fondamentaux » conclut le communiqué.
Source : Agence Fides, 28 février
Tout le monde parle de droit et personne pense aux devoirs ? Un des maux du siècle.
Alors, on jette le droit au respect de la vie à la poubelle, etc…
La RDC produit un nombre impressionnant de réfugiés depuis des décennies. Maintenant que les chrétiens réclament vigoureusement davantage de démocratie, on voit la dictature se déchaîner sauvagement contre eux.