De terribles nouvelles en provenance de la République démocratique du Congo pour commencer l’année…
Un policier et quatre civils ont été tués dimanche à Kinshasa et à Kananga (centre) en République démocratique du Congo, en marge de manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, interdites par les autorités.
Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène, et empêché des marches après l’appel à manifester contre le pouvoir.
« Deux jeunes ont été tués à la paroisse Saint-Alphonse de Matete », dans l’est de Kinshasa […] A Kananga, au Kasaï, dans le centre du pays, un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des catholiques en marge d’une marche contre Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis décembre 2016.
Coupure internet, déploiement sécuritaire, barrages policiers : les autorités congolaises ont sorti l’artillerie lourde pour étouffer les “marches pacifiques” des catholiques contre le chef de l’État, malgré l’appel des Nations unies et des chancelleries au respect du droit à manifester. Ces marches ont été organisées par les catholiques congolais, un an après la signature sous l’égide des évêques d’un accord prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Joseph Kabila […] A Lubumbashi (sud-est), deuxième ville du pays, deux personnes ont été blessées par balles quand les forces de sécurité ont ouvert le feu alors que des catholiques tentaient de manifester à la sortie d’une messe. Dans un pays majoritairement chrétien, où les habitants survivent avec moins de un dollar par jour, c’est en pleine prière au cœur des églises que les forces de sécurité ont fait irruption.
« Alors que nous étions en train de prier, les militaires et les policiers sont entrés dans l’enceinte de l’église et ont tiré des gaz lacrymogènes dans l’église » où se déroulait la messe, a déclaré à l’AFP un chrétien de la paroisse Saint-Michel, dans le centre de Kinshasa.
À la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, quartier populaire du nord de Kinshasa, les forces de sécurité ont également tiré des gaz lacrymogènes à l’arrivée du leader de l’opposition Félix Tshisekedi, ont constaté des journalistes de l’AFP […]
Au cours de la nuit, l’armée et la police s’étaient déployées massivement devant les paroisses de Kinshasa, la capitale aux quelque 10 millions d’habitants, les autorités assurant être informées d’une « distribution d’armes » pour déstabiliser le régime […]
Source : Yahoo Actualités (via AFP), 31 décembre
c’est impensable: des gaz lacrymogènes lancés dans une église pendant la messe par la police. Pauvres catholiques, dans ce pays il semble que seule la force brutale puisse gouverner. Kabila parti, un autre dictateur prendrait sa place. Le Pape ne peut-il pas intervenir ainsi que l’ONU?