Dans un article qui a été mis en ligne le 1er juillet sur le site de la Custodie de Terre Sainte – il s’agit d’une traduction d’un original en italien et en anglais diffusé dès le 24 juin –, de nouvelles précisions sont apportées sur la mort du Père François Mourad, précisions que j’avais déjà évoquées. C’est bien dans l’église et monastère franciscain Saint-Antoine de Padoue de Ghassanieh, que le Père Mourad a été tué. Les circonstances de son décès sont désormais bien documentées par des témoins, et elles font litière de l’allégation mille fois et imprudemment reprise de son égorgement et de sa décapitation.
Le monastère Saint-Antoine de Padoue de Gassanieh
« Lorsque père F. est arrivé dans le couvent, il a vu les sœurs paniquées et le frère gisant à terre, mort ». Père François Mourad est décédé hier [23 juin] à Ghassanieh, en Syrie, dans un couvent franciscain où il avait trouvé refuge depuis quelque temps. Les circonstances de ce décès sont encore incertaines. Une des versions fait référence à une balle qui serait entrée dans le couvent et aurait touché le prêtre, alors que d’après d’autres sources, l’homicide serait survenu pendant un pillage des révolutionnaires.
Père François est né en Syrie et était très connu dans la région. Il fit son postulat à la Custodie de Terre Sainte à Rome en 1990 et se rendit à Bethléem pour sa première année de philosophie. En 1992, il quitta l’ordre franciscain pour entrer à Latroun avec le désir de se consacrer à une vie plus contemplative. Et peu après, il quitta aussi les moines trappistes pour retourner en Syrie. « Il venait souvent au couvent et remplaçait les frères en cas d’absence », racontent les frères mineurs. Avec la guerre, il avait décidé de retourner au couvent pour des raisons de sécurité, pour s’entraider et soutenir le petit nombre de gens restés, avec père Filippo et les sœurs du Rosaire.
C’est justement dans ce couvent où il se sentait le plus en sécurité qu’il a trouvé la mort. Dans la lettre que père Halim, responsable de la région de Saint Paul, a envoyée aux confrères de Jérusalem, un appel est lancé à l’occident pour qu’il n’aide pas les révolutionnaires anti-Assad, qui soutiennent les extrémistes religieux responsables de diverses attaques contre la minorité chrétienne.
« À ce rythme, il ne restera plus de chrétiens en Syrie », conclut-il. Ceux qui vivent ces heures dramatiques en sont conscients aussi. De Jérusalem, le Custode a invité à célébrer des messes. « Prions, écrit père Pizzaballa, pour que cette guerre absurde et honteuse se finisse vite et que les Syriens puissent rapidement reprendre une vie normale ».
Daniel Hamiche est journaliste et président de l’association Amitié catholique France/États-Unis. Il a lancé, en 2007, le blogue Americatho (aujourd’hui membre du portail de réinformation Riposte Catholique). Il est administrateur et rédacteur du blogue L’Observatoire de la Christianophobie.
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les rebelles amis de notre gouvernement nous dit l’article pillent et tuent en Syrie !!