L’hiver dernier, l’église Saint-Jean-Baptiste de Chassignelles (Yonne) avait été vandalisée, un acte de vandalisme qui avait d’ailleurs échappé à notre vigilance et celle de nos lecteurs : « Il a déjà fallu réparer la fenêtre sud dont les carreaux ont été brisés à jets de bouteilles cet hiver et la protéger par un grillage », apprenait-on le 12 avril de cette année. Les trois adolescents auteurs de cet acte de vandalisme on été condamnés à payer les frais de la réparation et à une réparation pénale. Je trouve cette décision conforme à la justice et à une saine pédagogie. Ces jeunes auront, je l’espère, désormais compris qu’une église est un patrimoine commun qui doit être protégé et entretenu, et que tout acte de vandalisme contre elle est aussi un délit commis contre la communauté.
Passer chaque banc à la paille de fer puis les cirer, repeindre le cadre d’une fenêtre et déraciner des mauvaises herbes à la binette. C’est la liste, exhaustive, des travaux qu’ont réalisés lundi, à l’église de Chassignelles, trois adolescents de 14, 15 et 16 ans dans le cadre d’une mesure de réparation pénale. Il y a un an, ces jeunes, dont deux sont domiciliés dans le village et un à Ravières, avaient brisé une fenêtre de cet édifice classé en utilisant comme projectiles des canettes de bière. Le 24 avril dernier, le juge des enfants condamnait les trois mineurs à rembourser à la commune la somme de 680 € et prononçait à leur égard une mesure de réparation pénale. Les ados ont accepté de nettoyer le site pour réparer leur acte, la commune a également donné son accord. « Les mesures de réparation directe ne sont pas mises en œuvre couramment car les victimes refusent généralement d’être en contact avec les auteurs des faits », souligne Estelle Delot, éducatrice à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui a initié et encadré cette action avec sa collègue Lolita Coqueret. Pourtant, leur service ne revoit pas 80 % des jeunes qui sont passés par cette mesure. « Il ne s’agit pas simplement de réparer, il y a toute une dimension éducative. Nos éducateurs observent dans quel environnement et dans quelle cellule familiale évoluent ces jeunes », relate Frédéric Chapey, responsable de la PJJ Yonne. « Nous créons des liens, échangeons avec eux pour qu’ils repartent avec des éléments », insiste Estelle Delot. Avant de démarrer leurs travaux, les jeunes ont rencontré Anne Jérusalem, la maire de Chassignelles et la présidente de l’association des Amis de l’église. Une amorce de dialogue s’est instaurée entre les deux parties. « Nous espérons que cette journée va vous permettre de réfléchir au sens de votre vie. Nous ne sommes pas là que pour vous réprimander mais pour vous faire prendre conscience que vous devez rattraper le bon chemin », a lancé l’élue au petit groupe. « C’est une main tendue », a assuré Michelle Borne-Brossard. Un peu plus tard dans la journée, les trois adolescents ont présenté leurs excuses aux victimes.
Source : L’Yonne.fr (16 septembre)
« Que le Seigneur les bénisse et les garde… Que le Seigneur fasse briller sur eux son visage, qu’il se penche vers eux! Que le Seigneur tourne vers eux son visage, qu’il leur apporte la paix ! »
Voilà des décisions judiciaires et leur application comme on aimerait en voir plus régulièrement.
Mais pour cela, outre une forme de réelle volonté politique dans bien des circonstances, il faudrait aussi y mettre les moyens financiers, car vous rendez-vous compte que pour quelques minutes de stupidité de ces gamins, quel aura été le coût non seulement des réparations des fenêtres sans doute confiées un artisan, mais aussi des heures passées par combien de personnels de haute formation juridique et psychologique pour tancer ces gamins et les remettre dan le droit chemin ? Il est sans doute considérable, bien plus élevé que le prix des réparations matérielles
Si l’objectif est atteint, c’est évidemment ça qu’il faut faire, mais il faut dégager partout en France des budgets bien plus conséquents pour que la justice, les SPIP, les PJJ, etc….puissent y arriver.
Ma fille, après 5 ans de droit, un master 2 de droit pénal en poche, a voulu intégrer les SPIP il y a un an. Il y avait au concours 75 places (pas même une par département ! ) pour toute la France pour 2500 candidats. Elle a été recalée, même pas admissible à l’oral, avec plus de 14 de moyenne sur 20 aux épreuves écrites.
Or tous les SPIP se plaignent de crouler sous le travail : cherchez l’erreur ….
AMEN ! Oui que l’intercession de la Très Sainte Vierge auprès de Son Fils pardonne aussi à ces “gosses”. Que les bras bienveillants de cette Bonne Mère les aident à revenir dans le droit chemin.
voilà une nouvelle qui met du baume au coeur,sur ces plaies que chacune de ces profanations nous ouvre ! que les évèques soient moins laxistes !
Et si cette condamnation pouvait faire jurisprudence ?
Pour une fois c’est une sanction bien adaptée et qui met ces jeunes face à leur responsabilité. Ils auront appris qu’on ne peut pas tout se permettre sans en subir les conséquences.
c’est un bon jugement et un comportement responsable de ces jeunes qui acceptent leur peine , bravo !