rapporte « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris.
Parmi ces demandeurs d’asile, on trouve des hommes, des femmes ainsi que des enfants. La personne la plus âgée a 70 ans et l’enfant le plus jeune est en âge de fréquenter l’école maternelle. Certains sont venus accompagnés de membres de leur famille, d’autres seuls. Par crainte de la police, les réfugiés de Côn Dâu vivent pour l’instant quasi clandestinement, dans des chambres louées. À cause de leur manque de moyens et de leur ignorance de la langue, leur existence est aujourd’hui très précaire. Tous cherchent à rencontrer des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (UNHCR) afin de solliciter le droit d’asile et essaient également d’attirer l’attention de diverses associations humanitaires internationales sur leur cas particulier. Les réfugiés, qui n’ont pas révélé leur identité pour ne pas nuire à leurs parents encore sur place, ont déclaré aux journalistes que leur seul objectif était de trouver un pays qui leur accorde la résidence et leur permettent d’exercer leurs droits à la liberté, plus particulièrement religieuse.
Depuis l’année dernière, la paroisse de Côn Dau, ses habitations, ses terrains cultivés – une centaine d’hectares au total – , font partie d’un territoire sur lequel la municipalité de Da Nang a décidé de créer une vaste zone de constructions nouvelles financées par des investissements étrangers. Malgré les pressions exercées sur elle depuis janvier dernier, la majorité de la population de la paroisse s’est refusée à quitter ce lieu conquis sur la nature par ses ancêtres.
C’est dans cette paroisse qu’a été tué par la police un père de famille catholique il y a deux mois.
Côme Dubois