Un lecteur (merci Michael !) me signale un communiqué d’hier du diocèse (éparchie) orthodoxe de Ras et Prizren, qu’il a traduit à notre intention, et qui signale de nouvelles profanations antichrétiennes au Kosovo.
« Le diocèse de Ras et Prizren et de Kosovo et Métochie condamne le plus fermement la profanation de 58 monuments funéraires au cimetière orthodoxe serbe de Kosovo Polje. Cet acte de barbarie extrême témoigne malheureusement qu’aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les Serbes restés au Kosovo qui souffrent, mais que leurs parents défunts eux-mêmes n’y trouvent pas la paix. Depuis des années, nous sommes témoins d’une guerre diabolique contre les morts, qui se déroule sous les yeux de la communauté internationale et des institutions provisoires du Kosovo. Une telle conduite est le reflet d’une atmosphère politique et d’une (anti)culture qui est pleine de nationalisme féroce, d’intolérance envers les membres d’autres nations et religions, et de l’absence de la primauté du droit et de la loi. Les auteurs de ce crime ne seront probablement jamais identifiés, à l’instar de ce qui s’est produit dans le cas de centaines d’autres cimetières serbes qui sont encore en ruines.
Néanmoins, cette triste image des cimetières profanés, de Kosovo Polje, du sud de Mitrovica, Staro-Gracko, des tombes exhumées en Métochies, sont un rappel douloureux de la situation réelle dans laquelle vivent aujourd’hui les Serbes du Kosovo et de Métochie. En même temps, ces images constituent un témoignage vivant aux yeux du monde civilisé du fait que le Kosovo et la Métochie sont de nos jours la seule partie du continent européen où même les morts ne peuvent reposer en paix. »
Source : Éparchie de Ras et Prizren
Malheureusement amis orthodoxes serbes du Kosovo, même dans d’autres parties de l’Europe où les chrétiens sont encore réputés majoritaires, leurs morts ne peuvent plus toujours reposés en paix. Vous êtes déjà ce que nous serons bientôt. Comme le mal né des idéologies perverses (pléonasme) de tout bord, inspiré par celui que l’on sait, peut se propager vite.
Prions, prions.
Cette profanation est doublement grave pour tous les serbes. Kosovo Polje est un lieu sacré pour les Serbes pour des raisons historiques. C’est le lieu de la bataille que le Prince Lazard perdit en 1389 contre les troupes turques.
Cette défaite constitua et constitue encore un élément fondateur commun à tous les Serbes. Jusqu’aux années 1930 (peut-être 1950 en certains endroits), nombre de mamans serbes réveillaient leurs enfants mâles en leur disant : « bonjour à toi futur vengeur de Kosovo Polje ». Le fait de les avoir obligés à abandonner cette terre sacrée en donnant l’indépendance au Kosovo sous la pression des puissances occidentales n’a fait qu’exacerber le sentiment national serbe.
Cette profanation me semble donc avoir une signification encore plus importante car elle ne blesse pas que les chrétiens dans leur foi mais bien tous les Serbes qu’ils soient croyants ou non.
Et pendant ce temps là, dans nos paroisse Française aux fidèles de plus en plus clairsemés, ils s’en trouve cependant de ces croyants occidentaux, pour dialoguer avec les mahométans envahissants, cela leur donne surement bonne conscience.
Le réveil risque d’être douloureux.
victimes d’une religion de haine et d’exclusion
l’article parle bien tout au long de tombes serbes; je repose donc une question que j’ai déjà posée : s’agit-il d’actes anti-chrétiens, ou d’actes anti-serbes ?
les catholiques du Kosovo ont-ils se plaindre de faits analogues ? aux beaux temps de la domination serbe, ils n’étaient pas à la fête
quant à la bataille de Kosovo, elle a été bien arrangée par la propagande communiste et nationaliste serbe : il y avait des Serbes dans les deux camps, du fait de la rivalité entre grandes familles, alors que les Albanais étaient tous dans le camp chrétien