Hier, mardi 5 juillet, lors des questions orales au gouvernement, le député Claude Leteurtre, élu du Nouveau Centre, a interpellé le ministre Henri de Raincourt, sur la situation d’Asia Bibi. Cette question orale me semble être une première réaction à l’initiative d’André Vallini. La présidente de la séance était Catherine Vautrin qui remplaçait au “perchoir” le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer en mission à l’étranger. D.H.
- Mme la présidente. La parole est à M. Claude Leteurtre, pour le groupe Nouveau Centre [NC].
- M. Claude Leteurtre. Ma question, à laquelle j’associe François Rochebloine et l’ensemble du groupe Nouveau Centre, s’adresse à M. Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération auprès du ministre des affaires étrangères.
- Je voudrais vous parler d’une femme condamnée à mort par pendaison en novembre 2010 dans son pays, le Pakistan. Elle s’appelle Asia Bibi. Elle a quarante ans et quatre enfants. Quel crime a-t-elle commis ? Catholique, elle a puisé avec son gobelet de l’eau dans un puits. Aussitôt, elle a été accusée de l’avoir souillé ; parce qu’elle n’a pas renié sa foi, elle a été accusée de blasphème et jetée en prison.
- Depuis 1986, date de publication de la loi sur le blasphème, plus de mille condamnations ont été prononcées contre des Pakistanais de toutes religions. Des voix se sont élevées au Pakistan pour défendre Asia Bibi et demander une réforme de cette loi sur le blasphème : celle du gouverneur du Pendjab – il a été assassiné le 4 janvier 2011 ; celle du ministre fédéral des minorités religieuses – lui aussi a été assassiné, le 2 mars dernier.
- Asia Bibi attend son jugement en appel. Mais quel que soit le résultat, elle ne peut plus vivre dans son pays. Elle risque d’y être assassinée, en prison ou après sa libération. Cette affaire n’est pas le conflit d’une religion contre une autre. Elle illustre un drame, celui d’une loi qui bafoue les droits fondamentaux et qui n’est pas digne de ce grand pays.
- Il s’agit non pas d’ingérence, mais de défense des droits de l’homme. Monsieur le ministre, il y a urgence. Nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas. Le groupe Nouveau Centre vous demande quelles initiatives vous comptez prendre pour sauver Asia Bibi. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC, ainsi que sur certains bancs du groupe SRC [groupe Radical, Socialiste, Citoyen].)
- Mme la présidente. La parole est à M. Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération.
- M. Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération. Monsieur le député, je voudrais tout d’abord vous présenter les excuses d’Alain Juppé, qui est en ce moment même à Barcelone pour l’investiture du secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée.
- Les autorités françaises partagent naturellement votre préoccupation concernant la situation de Mme Asia Bibi. Comme vous l’avez rappelée, cette Pakistanaise chrétienne a été condamnée à mort pour blasphème au mois de novembre dernier. Cette affaire illustre de manière dramatique les risques d’atteintes aux libertés fondamentales contenues dans le délit de blasphème, qui heurte les valeurs les plus universelles.
- En effet, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international sur les droits civils et politiques garantissent le droit de manifester sa religion et celui d’exprimer ses opinions sans être inquiété. Je rappelle à l’Assemblée nationale que le Pakistan a ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques en 2010 et qu’un tel engagement international n’est pas compatible avec le maintien du délit de blasphème dans le corpus juridique pakistanais.
- Nous avons aussi condamné l’assassinat des deux personnalités pakistanaises dont vous avez parlé. Les plus hautes autorités françaises sont totalement mobilisées sur la situation de Mme Asia Bibi. Le Président de la République, dès le 7 janvier, a dénoncé cette condamnation dans les termes les plus fermes. Le ministre des affaires étrangères et européennes s’est également mobilisé dès l’annonce de cette condamnation, en particulier en soutenant la démarche effectuée à Islamabad par la délégation de l’Union européenne. Alain Juppé, lors d’un entretien avec le Premier ministre pakistanais le 3 mai dernier lui a fait part de la vive préoccupation des autorités françaises. Nous continuons inlassablement nos actions pour sauver Mme Asia Bibi. (Applaudissements sur certains bancs du groupe NC.)
Merci
Il est important de savoir que de tels criminels, peuvent se déplacer en France, sans être nullement interpelés. Et avec de telles pensées et comportement les faire valoir dans notre pays. EINSTEIN écrivait: “Le monde est dangereux, non seulement à cause de ceux qui font le mal; mais surtout; de ceux qui regardent et ne font Rien”. “Rien de nouveau sous le soleil dit l’Ecclésiaste”.
Espérons qu’il y a effectivement des actions entreprises, et qu’elles se poursuivent “inlassablement”! Wait and see…
éspèrons que ça ne soit pas des paroles “en l’air”!!!
monsieur Alain Juppé s’entretient, un an après l’arrestation, d’Asia Bibi et fait part de sa vive préoccupation: ses ripostes sont d’une toute autre nature quand il s’agit des revendications des musulmans d’Afrique,ripostes avec des armes payées par le contribuable.
Asia Bibi a les prières des Français ce sera efficace
Il faut se mobilser et envoyer une et voir plusieurs pétitions à notre Président de la république et ne pas lacher prises. Personnellement cette soeur et sa famille sont dans mon carnet de prières. Contactez moi
Je pense qu”il aurait été beaucoup plus profitable et honnorable de la part de Mr Barack Hussein Obama d’utiliser l’argent du contribuable americain et l’energie de forces spéciales US non pas pour prendre une vie ( celle de Ben laden qui n’etait plus un menace depuis longtemps), mais pour en sauver une ( celle de notre soeur Asia BIBI qui croupit dans un cachot depuis 2 ans en attentant qu’on vienne peut etre l’égorger dans sa cellule)
Merci M. SUDANO pour votre commentaire.
Faire croire au monde que la menace était Ben Laden…
Nous sommes criminels si nous n’agissons pas d’une manière ou d’une autre face à toutes ces injustices dans le monde.