« Il faut se souvenir du P. Padovese comme d’une personne respectable qui a continuellement ouvert les bras pour accueillir tout le monde. Il n’a peut-être pas été assez prudent… mais c’est difficile de conseiller la prudence à un évêque ! » a déclaré Mgr Franceschini, archevêque de Izmir (Smyrne), nommé administrateur apostolique du vicariat apostolique d’Anatolie (Turquie) par Benoît XVI en attendant la nomination d’un successeur . « Une personne, comme l’a défini le cardinal Tettamanzi, qui n’était pas un mur mais une porte ouverte, a-t-il ajouté. Il a beaucoup travaillé avec les autorités locales pour que les minorités chrétiennes soient reconnues ».
« Quand une personne est prise par le zèle apostolique elle va de l’avant, avec n’importe qui, avec un esprit très ouvert, avec le désir de toujours faire le bien… puis c’est le Seigneur qui fait le reste », a conclu Mgr Franceschini.
Dans un entretien accordé ce samedi au quotidien italien Il Foglio, Mgr Franceschini affirme de façon catégorique que « l’homicide de Luigi Padovese a uniquement des motivations religieuses. Il y a en effet des éléments explicitement islamiques dans cet assassinat. Le gouvernement turc n’y est pour rien. Ankara n’y est pour rien. Il n’y a pas de motivations personnelles. Seul l’islam est en cause ». Autant dire que plus personne ne croit à la version officielle des autorités.
Mgr Padovese, assassiné le 3 juin, est inhumé lundi à Milan. La cérémonie des funérailles a lieu dans la cathédrale.
Côme Dubois