Encore une exposition honteuse et provocatrice de “plasticiens”, dont le vernissage s’est déroulé le 29 mars et dont le “finissage” est annoncé pour le 12 mai, manière très particulière pour la Galerie C de Neufchâtel (Suisse) de présenter aux chrétiens ses “vœux” pour la Semaine Sainte et Pâques, avec cet accrochage de tableaux réunis sous le titre anglais « Would the Christ have been Gay ? » (le Christ aurait-il été homo ?), un usage de l’anglais qui vise sans doute à atténuer le scandale d’une telle question alors que les quatre “plasticiens” exposés sont francophones – deux Suisses, une Française et un Français dont je tais les noms pour ne pas leur faire de publicité.
On trouvera sans doute des zozos et des gogos pour justifier une telle exposition et une pareille interrogation : c’est la preuve, n’est-ce pas, que Jésus-Christ “interpelle” encore aujourd’hui les “artistes”… T’as qu’à croire ! Plutôt que d’exprimer, une fois encore, mon écœurement devant ces nouveaux blasphèmes peints, je préfère laisser la parole au quotidien suisse Le Matin qui recensait ainsi, le 1er avril – non, ce n’est pas un “poisson” – cette exposition, avec le titre « Jésus recyclé en icône gay » :
« Blasphème ! » Le mot a été écrit d’une main rageuse à la deuxième page du livre d’or de l’exposition. C’est l’œuvre d’un visiteur anonyme qui, de passage au vernissage organisé jeudi soir à la Galerie C de Neuchâtel, a voulu crier son indignation. Le simple titre de l’exposition, présentée ici jusqu’au 12 mai, lui est apparu comme une insulte faite à Dieu : « Would the Christ have been gay ? » (…).
Il faut sonner pour pénétrer dans la Galerie C, située à deux pas du lac. À peine est-on entré que le ton est donné: un Christ gît au sol avec, à ses pieds, le drapeau arc-en-ciel de la communauté gay. À l’étage, des tableaux mettent en scène la passion brûlante de Judas pour Jésus. Plus loin, une toile mélange une scène de procession catholique à une image de la gay pride. Il y a encore ce tableau inspiré du « Christ au tombeau » de Holbein (1521), qui montre un gisant s’adonnant au plaisir solitaire. On l’aura compris: les quatre artistes qui exposent ici ont tous cherché à explorer le thème de l’identité sexuelle de Jésus. Quitte à le recycler en pure icône gay.
Provocation gratuite ? Difficile en tout cas de ne pas faire le rapprochement avec ces œuvres qui, à l’exemple de la pièce « Golgota Picnic », ont fait scandale en France l’an passé en détournant de manière provocante la figure du Christ (…). Christian Egger, directeur de la Galerie C, jure pour sa part ne pas avoir recherché la provocation à tout prix. « Les quatre artistes, c’est vrai, ont une position critique vis-à-vis de l’Église et de sa conception de la morale sexuelle. Mais le but n’est pas de blasphémer ni de jeter de l’huile sur le feu. J’ai juste cherché à mettre à disposition un lieu pour la réflexion et le débat. » Il admet pourtant avoir délibérément choisi la veille de Pâques pour inaugurer l’exposition, sachant que la réaction n’en serait que plus vive. Il dit s’attendre par ailleurs que certains se sentent offensés : « Je comprends que cela puisse blesser ou choquer des communautés. Tout comme la communauté gay peut être blessée quand on dit que l’homosexualité est un péché ! » L’exposition, quoi qu’il en soit, a bénéficié de soutiens officiels. Conservateur du Musée d’art et histoire de Neuchâtel, Walter Tschopp a même prêté à la galerie une des pièces maîtresses du musée, une déposition de croix datant du XVIe siècle qui côtoie désormais un tableau associant la Vierge Marie à une mère porteuse. « Il n’y a rien de choquant dans ce mélange, observe Walter Tschopp. L’exposition est peut-être provocatrice, mais certainement pas offensante. Si ça peut heurter certains chrétiens, c’est uniquement parce qu’ils considèrent à tort l’homosexualité comme une maladie. » Aucune chance, assure le conservateur, de revivre en 2012 le scandale de Fri-Art, à Fribourg, en 1981. Lui-même était l’un des organisateurs de cette exposition majeure qui avait eu l’audace d’exposer trois tableaux de Joseph-Felix Müller montrant un Christ en érection. Après deux semaines, la police était intervenue pour confisquer les tableaux. Condamnés pour « obscénité sexuelle », Walter Tschopp et ses pairs avaient dû aller jusqu’à la Cour des droits de l’homme à Strasbourg pour récupérer les œuvres.
Fribourgeois d’origine, Christian Egger avoue de son côté qu’il n’aurait « peut-être pas osé » organiser son expo en terre catholique. Il s’attend à susciter moins de réactions viscérales à Neuchâtel, où, protestantisme oblige, « on est plus dans la retenue ». Le galeriste conclut qu’il n’a prévu aucune mesure de sécurité spécifique, mais n’exclut pas des débordements : « J’ai déjà reçu deux messages de menace. De toute façon, dès qu’on réfléchit, on prend des risques. »
Rien ne vous empêche de remercier M. Christian Egger de sa délicate intention pour les chrétiens. C’est ici.
Daniel Hamiche
« J’ai déjà reçu deux messages de menace. De toute façon, dès qu’on réfléchit, on prend des risques. »
Oui, il n’y effectivement pas une grande prise de risque.
Si ils avaient choisi comme sujet mahomet, on aurait vu une vague d’indignation mondiale avec ambassades brûlées et tout ce qui va avec. Tant qu’il s’agit d’insulter les chrétiens tout va bien.
J’ai vu une caricature très lucide montrant une bible et un coran tous deux plongés dans des toilettes : au dessus du coran il était écrit “Crime haineux” et au dessus de la Bible en lettres d’or “Art”.
Quand à cette “communauté” offensée je me gausse ! J’attends de voir les “communautés” zoophiles, pédophiles ou sadomasochistes défiler aussi pour leurs “droits”