Dans Le Monde, le député UMP du Nord (site) revient sur les paroles scandaleuses d’Alain Minc. Extrait :
Emporté par le zèle médiatico-mondain anti-Benoît XVI, Alain Minc a reproché au pape d’être “allemand”, et pour cette raison, lui a enjoint de se taire. Manifestement, dans son esprit, le fait d’appartenir au peuple qui a élu Adolf Hitler, il y a un certain nombre de générations, crée pour tous les Allemands une culpabilité collective. De même qu’il y a un peuple élu, il y aurait, en quelque sorte, un peuple maudit…
Sans doute, par distraction, Alain Minc ne se rend pas compte que son discours est précisément celui qui rend le nazisme particulièrement condamnable. Le nazisme consistait à reprocher à certaines personnes d’être nées, aux juifs d’être Juif, et en tirait la conclusion que tout ce que faisaient, ce que disaient, ce qu’écrivaient les juifs, était nécessairement mauvais. C’est ainsi qu’on a brûlé les œuvres de Stefan Zweig. Alain Minc conseille-t-il de brûler les encycliques de Benoît XVI ? Juge-t-il non les actes ni les discours, mais l’homme qui en est l’auteur, parce qu’il est né Allemand ? Qu’une pareille dérive intellectuelle se produise chez une personne qui a la réputation d’éclairer les responsables politiques au plus haut niveau est assez effrayant.
Tout est dit.
Côme Dubois