Le Président du Nigéria Goodluck Jonathan est chrétien, et c’est bien parce qu’il était supposé être chrétien que le nord du pays, majoritairement musulman, s’est enflammé contre la partie sud, majoritairement chrétienne. L’élection de Goodluck Jonathan a excité la haine antichrétienne du Boko Haram causant mort et destruction dans la communauté chrétienne du nord comme du sud. On s’interroge beaucoup, sur place et à l’étranger, quant à la détermination du Président Jonathan d’éradiquer cette secte islamique monstrueuse. On s’interroge moins quand on entend, dans sa bouche, des propos – qu’on lui prête ou qu’il aurait vraiment prononcé ? – selon lesquels ont ne saurait écraser cette secte islamiste parce que « ce sont nos frères et sœurs et qu’on ne peut demander à l’armée d’éliminer sa famille »… L’Association des chrétiens du Nord du Nigéria (Northern Christian Association of Niegeria) a diffusé hier un communiqué exigeant la démission de Goodluck Jonathan au motif que ces propos témoignent que le Président « ne semble pas comprendre que l’objectif de la secte est de déstabiliser son gouvernement (…) Il nous dit en fait qu’il n’y a rien à faire, mais nous savons que le gouvernement fédéral a les moyens de faire cesser cette folie déversée sur les Nigérians. Toutefois, il est maintenant évident que le président préfère protéger les criminels (…) En tant que Chrétiens [il] doit démissionner car au regard de cette déclaration, il est très clair qu’il n’est pas en mesure de prendre en charge le danger posé par l’insurrection de Boko Haram ».
D.H.
Source : Actualité information Afrique-Afriquejet