La découverte par le maire de Frontenay-Rohan-Rohan de tombes dégradées a provoqué un emballement médiatique basé sur des faits inexacts. C’est en téléphonant à la gendarmerie de Frontenay-Rohan-Rohan pour en savoir davantage que j’ai pu m’en rendre compte. “Une douzaine de vieilles pierres tombales ont été abîmées. Le temps a fait son effet, le gel aussi. Elles étaient lézardées mais peut-être qu’un bon coup de pied a participé à leur chute. Il s’agit au pire d’un acte de malveillance, d’une dégradation mais pas d’une profanation” m’affirme-t-on. Même son de cloche à la gendarmerie de Niort. On m’assure qu’aucun coup de masse n’a été donné aux pierres tombales comme l’annonçait hier l’AFP. Les tombes dégradées ne sont pas 50 (AFP) ou 20 (Direct Matin du jour), ni même 12 mais “moins de dix”. La faute aux “températures violentes”. En cette saison ? “Les dégradations sont anciennes mais la découverte est récente”. Un coup de pied a-t-il hâté la chute de certaines pierres tombales ? “C’est possible, c’est pourquoi nous poursuivons nos constatations… Les dégradations de deux, trois tombes peuvent être dues à la fatigue du sol ou de la structure comme à l’action humaine”.
Quand au ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, “il a du se saisir de la brève de l’AFP”. Qui tiendrait ses “infos” sur les 50 tombes profanées et les coups de masse, de la mairie de Frontenay-Rohan-Rohan…
Côme Dubois