Pendant une trentaine d’année la Poway High School, un lycée public de la ville de Poway (comté de San Diego en Californie), autorisait ses professeurs à décorer leurs classes d’affiches ou de bannières exprimant leurs sentiments patriotiques, religieux ou… antireligieux. Professeur de mathématiques dans le ce lycée, Bradley Johnson, un chrétien, profita pendant vingt-cinq ans de cette autorisation en accrochant dans sa classe une bannière, rappelant le drapeau américain, sur laquelle ont pouvait lire des phrases très familières aux américains comme le « In God We Trust » (qu’on retrouve, notamment, sur les billet d’un $), le « One Nation Under God » (qui fait partie du serment de loyauté – Pledge of Allegiance – que chaque écolier américain récite chaque matin devant le drapeau), ou encore le « God Bless America » de la fameuse chanson patriotique qui est un quasi second hymne national aux États-Unis, et le « God Shed His Grace of Thee » du très célèbre chant patriotique America the Beautiful… Toutes choses qui sont intimement constitutives de la culture américaine.
Or, en 2007, l’administration du lycée décida de mettre un terme à cette autorisation et ordonna à Bradley Johnson de décrocher sa bannière au motif qu’elle violait la « clause d’établissement » du premier amendement de la Constitution américaine, qui interdit au Congrès l’établissement d’une religion nationale ou d’État, en promouvant « une conception judéo-chrétienne ». Décision absurde et unilatérale puisque cette interdiction ne s’appliquait pas à d’autres affiches ou bannières apposées par d’autres professeurs dans leurs classes comme un drapeau de prière bouddhiste ou le portrait du leader Noir musulman Malcolm X…
Un procès s’ensuivit. En première instance, le 25 février 2010, le juge donna raison à Bradley Johnson, mais l’administration de l’enseignement public de district fit appel du jugement et obtint de cette juridiction l’annulation de l’arrêt du juge de première instance. Les avocats de Bradley Johnson ont porté l’affaire devant la Cour suprême des États-Unis…
Daniel Hamiche
Sources : WND Education, Thomas More Law Center