Le Dr Tali Argov, ancien maître de conférence à l’Oxford Centre for Hebrew and Jewish Studies, a raconté au juge anglais du travail les vexations subies depuis sa conversion au christianisme. Comme par exemple le passage au crible du contenu de ses cours pour vérifier que, “comme chrétienne” (je cite le Daily Telegraph), elle ne critiquait pas Israël. Le Dr Argov a fini par être licenciée. C’est suite à la conversion de son mari puis de sa propre conversion qu’elle a commencée à être traitée “très” différemment par ses collègues de travail. “Un certain nombre d’incidents” professionnels l’ont conduit à comprendre qu’elle faisait l’objet de discriminations, a-t-elle expliqué au tribunal à la fin du mois de juillet.
Tali Argov a été élevée dans la foi juive et a vécu en Israël jusqu’à ce qu’Eran, son mari, se voit offrir une place au Brasenose College à Oxford, pour une thèse. C’est en 1996 que le couple s’en va vivre en Angleterre. En 2000, le Dr Argov, qui prépare un doctorat à l’Hebrew University of Jerusalem, se voit proposer d’enseigner l’hébreux moderne à l’Oxford Centre for Hebrew & Jewish Studies. Le Centre est indépendant, mais ses élèves font partie de l’Université d’Oxford.
Dr Argov dit avoir été bien accueillie mais la “lune de miel” a pris fin après le baptême de son mari en 2005. C’est alors que toutes les bonnes intentions de ses collègues ont disparu et qu’elle a été considéré, selon ses propres termes, comme “coupable par association ».
Dr Argov s’est également convertie du judaïsme à l’anglicanisme en janvier 2008, étant “engagée activement” à la paroisse St Mary Magdalene dans le centre d’Oxford. Elle n’avait jusqu’alors pas osé en parler à ses parents.
“Il est très rare qu’un juif israélien se convertisse au christianisme et je savais que ça serait mal vu et que beaucoup de juifs me considèreraient comme une traîtresse à ma foi” a-t-elle indiqué au tribunal.
Le Dr Argov a expliqué que sa conversion n’avait “pas rencontré beaucoup de compréhension” dans la communauté juive et que ses collègues avaient commencé à “[la] regarder bizarrement” et devenaient silencieux quand elle approchait.
Candidate à un nouvel enseignement, la direction du Centre lui a finalement préféré un candidat moins qualifié.
Dr Argov dit avoir été “humiliée” quand elle a été la seule personne employée à plein temps par le Centre à se retrouver exclue d’une séance de photo pour une “brochure promotionnelle sur papier glacé”.
Puis, on l’a empêché de se servir de son bureau, on lui a retiré sa boîte aux lettres professionnelle, on lui a inscrit un titre inférieur au sien sur sa carte d’employée de l’université, ce qui lui a fait perdre son adresse courriel et le droit d’accéder à la bibliothèque avant qu’on les lui rende.
Le Dr Argov a affirmé qu’elle avait été « mise de côté” en n’ayant pas été invitée à une collecte de fonds organisé à Londres et, bien que son mari et elle aient été autorisés à y assister, tout a été fait pour qu’ils s’y sentent en situation « extrêmement inconfortable”.
Elle explique avoir été accueillie d’une poignée de main molle de Peter Oppenheimer, alors président du Centre, qu’elle a ensuite surpris “en train de ricaner dans [leur] direction” tandis que d’autres collègues sont passés devant eux “comme [s’ils n’étaient] pas là”.
En 2008, le Dr Argov dit avoir été contrainte de faire vérifier le contenu de ses cours avant leur tenue. Elle n’hésitera pas à parler à l’audience d’« une atteinte professionnelle et d’une tentative de supprimer [sa] liberté académique ».
“Mon souci était que les membres du département [des études hébraïques et juives] passent en revue mes cours afin de s’assurer que, ayant été convertie au christianisme, je ne formule pas la moindre critique d’Israël, de ses choix politiques et culturels ».
En octobre 2008, le Centre lui a expliqué être en difficultés financières et lui a fait savoir qu’elle serait désormais payée sur une base horaire, ce qu’elle a refusé. Elle a été licenciée dans la foulée et remplacée par de nouvelles recrues.
Le Dr David Ariel, actuel président de l’Oxford Centre for Hebrew and Jewish Studies, a nié en bloc les accusations de la plaignante. Il a déclaré n’être “même pas au courant des convictions religieuses et de la conversion au christianisme” de Tali Argov avant mars 2009 (réception de la lettre de l’avocat de la plaignante). Dr Ariel a assuré au tribunal que “la moitié de [son] équipe n’est pas juive” : “le Centre emploie beaucoup de non juifs”. “Franchement (…) étonné”, il a affirmé que le licenciement “n’avait rien à voir avec les croyances religieuses de la plaignante” et a réfuté toute discrimination. Il a insisté sur la “situation financière catastrophique” du Centre et ses 450 000 £ de déficit et évoqué 17 ruptures de contrats de travail entre 2007 et 2009. C’est en découvrant que seulement trois étudiants étaient inscrits aux cours du Dr Argov (6 heures par semaine pour un salaire correspondant à un temps plein) qu’il lui a demandé d’être payée seulement pour les heures effectuées, ce qu’elle n’a pas accepté. En janvier 2009, il déclare l’avoir “encouragée” à accepter de changer son contrat en un mi-temps mais le Dr Argov a refusé. “Je n’avais pas d’autre alternative que de la licencier” a-t-il expliqué.
Il a ensuite admis qu’il avait commis une “véritable erreur” en ne lui offrant pas le droit d’interjeter appel de sa décision mais l’a justifié par sa méconnaissance du droit social britannique, ayant ces 25 dernières années dirigé un établissement d’enseignement supérieur aux Etats-Unis.
Affaire à suivre…
Côme Dubois (via nos confrères de l’ONG “Observatory on Intolerance and Discrimination against Christians »)
Il aurait été intéressant de savoir si dans les “non juifs” employés dans ce centre universitaire figuraient des Chrétiens. Dans l’affirmative, il est compréhensible que le comportement est tout autre envers une personne de culture religieuse Juive, ou un Juif, qui se convertit au Christianisme. Je ne mets donc pas en doute la “technique” d’intolérance employée pour humilier le Dr. Tali Argov.
Chère madame, bienvenue dans le dur chemin du Christ qui mène à la rédemption.Le Christ disait:”Vous serez hai,ils vous persécuteront comme ils m’ont persécuté.Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait.Le monde aime ce qui est à lui.Je vous ai retiré du monde.”Beaucoup de chrétiens sincères ne comprennent pas qu’à partir du moment ou ils rejoignent le Christ, ils deviennent les membres vivants de son corps sur la terre et c’est à ce moment que commencent les problèmes.Les chrétiens sont la lumière du monde.Le monde n’est(pour l’instant) que ténèbres.Les ténèbres n’aiment pas la lumière.
Bonjour,
En effet être chrétien c’est être le corps du Christ; c’est pourquoi comme LUI nous sommes condamnés à souffrir.
Ils ne l’ont pas aimé, ils ne nous aiment pas, ils l’ont rejeté, ils nous rejetent. Mais ce n’est pas grave; car n’a t-il as subi le martyr le plus effroyable par amour pour nous ? Alors nous, nous pouvons aussi souffrir par amour pour LUI.
Je ne sais plus de qui est cette citation qui dit :
” L’AMOUR N’EST PAS AIMÉ ”
Malheureusement c’est vrai, car LA SAINTE TRINITÉ est Amour, c’est pourquoi ils ont tué Jésus.