La petite commune de Saint-Loup, un territoire d’une dizaine de kilomètres carrés et de 270 âmes, à la frontière de la Côte-d’Or et à vingt kilomètres au sud de Dole, est sous le choc, rapporte Le Progrès :
Sur le chemin de croix qui mène à une grotte de pierre érigée il y a 75 ans à la gloire de la Vierge Marie, copie conforme de celle de Lourdes, une dizaine de croix et le socle du calvaire ont été tagués de symboles nazis, à la bombe de peinture rouge, et trois croix cassées et tombées à terre.
Un sanctuaire qui doit accueillir, dimanche prochain, son pèlerinage annuel. C’est d’ailleurs dans le cadre de ces préparatifs que le maire, Jean-François Bugnot, a été alerté, dès le milieu de la semaine. « Ça s’est passé en deux temps, explique-t-il. Mercredi j’ai entendu dire qu’il y avait des dégradations à la grotte. Je suis monté : il n’y avait alors que deux croix à terre. Mais c’est dans la nuit de samedi à dimanche que les gros dégâts ont été commis. J’ai reçu un coup de fil du responsable de l’entente paroissiale et appelé les gendarmes. C’est impensable, impardonnable, d’autant que les paroissiens se donnent beaucoup de mal pour entretenir les lieux. Si nos ancêtres, qui étaient si fervents pour construire ce site, voyaient ça ! Même pour les non-croyants, c’est un endroit idyllique, un havre de paix. On n’avait jamais vu ça dans le pays ! » Des soupçons Monsieur le maire ? « Non. On a eu des chéneaux abîmés, des jardinières volées mais là c’est autre chose. Vue la hauteur des croix, ce ne sont pas des gamins de dix ans qui les ont cassées ! »
Une enquête a été ouverte. Les symboles nazis seront effacés avant le pèlerinage de dimanche prochain avec messe en plein air et procession pour les 75 ans du site. Le diocèse a annoncé qu’il allait déposer une plainte. On attend avec impatience les réactions de nos femmes et hommes politiques, toujours si prompts à condamner, même en vacances, le moindre acte islamophobe ou antisémite.
Côme Dubois