C’est ce que laisse penser le Catholic Family & Human Rights Institute de New York, dans un article de Rebecca Oas, daté du 16 novembre et diffusé le jour suivant en français. On lira sans surprise mais non sans indignation le commentaire de la députée néerlandaise Sophia in ‘t Veld. Il est clair que pour ces gens-là, et ils sont pourtout à Bruxelles comme à Paris, il faut appliquer à tous les chrétiens un Berufsverbot, une interdiction de tout mandat électif. Les chrétiens aux lions !
Un candidat qui a adopté les enseignements de l’Église Catholique sur des questions comme l’avortement et l’homosexualité peut-il être choisi comme commissaire européen à la santé ? De telles convictions sont-elles partie prenante de la diversité d’opinions d’un grand continent, ou sont-elles incompatibles avec les « valeurs européennes » ? Ces deux questions ont dominé l’audience du parlement européen du 13 novembre, où était examinée la candidature du maltais Tonio Borg au poste de Commissaire à la Santé et la Consommation.
Pendant une audience de trois heures, le Dr Borg était questionné sur ses convictions à propos de l’avortement. Il a fermement affirmé que celles-ci ne concernait pas les institutions européennes et dépendait des États membres de l’Union Européenne conformément au principe de subsidiarité : « Je n’interfèrerai pas avec ces choix, quels que soient mes convictions personnelles, parce que si ma [nomination] est approuvée, je serai Commissaire européen. Je ne serai pas un Commissaire maltais, je serai le Commissaire européen nommé par Malte. »
Pressé sur les questions de la discrimination sur le fondement de l’orientation sexuelle, Borg a simplement rejeté les accusations de ses opposants, celles d’avoir émis des remarques désobligeantes à l’encontre des homosexuels. Borg a souligné que la discrimination basée sur l’orientation sexuelle est interdite par l’article 21 de la Charte européenne des droits fondamentaux. » Il a plusieurs fois répété « Je réviserai mon cours sur la Charte des droits fondamentaux ».
Borg a résumé ses opinions sur l’avortement en déclarant « sur d’autres questions comme l’avortement ou autres, la décision appartient exclusivement aux Etats membres de l’Union européenne. En répondant aux questions de ceux qui veulent libéraliser cette pratique, et de ceux qui veulent restreindre cette pratique, cela a été la réponse standard. Ce sera aussi ma réponse standard. »
A la fin de l’audience, Borg a fait l’objet d’éloges du président du comité pour son « expertise et [sa] personnalité », et décrit comme ayant délivré des résultats de manière soutenue dans un article du journal « European Voice ». Cependant, les assurances de Borg qu’il appliquerait les traités existants et respecteraient le droit des États membres n’ont pas suffi à rassurer quelques critiques, dont certains membres du parti écologiste. Ceux-ci ont publié un communiqué de presse qui affirme « Nous ne lui faisons pas confiance pour aller au delà du strict minimum et défendre la Charte des droits fondamentaux au lieu de simplement l’appliquer ».
Depuis cette annonce, il est clair que la controverse à propos de la nomination de M. Borg ne tient pas à ses convictions religieuses personnelles, mais à ce qu’il a promis que celles-ci ne l’empêcheraient pas de respecter les obligations de son nouveau poste. Parmi les critiques de Tonio Borg, la députée hollandaise Sophia in ‘t Veld, affirme : « Tonio Borg a dit qu’il n’abandonnerait pas ses convictions, et je m’oppose fortement à celles-ci – son Europe n’est pas mon Europe. » Un observateur souligne qu’avec un tel standard, être un chrétien convaincu est une raison suffisante pour être exclu du poste de Commissaire européen.
Dès avant l’audience mardi 14 novembre, certains partis de gauche du parlement européen avaient publié des communiqué de presse, où ils affirmaient qu’ils s’opposeraient à la nomination de Borg à la Commission, bien que le parti le plus important ait indiqué son soutien et que d’autres, dont le deuxième parti, n’ait pas encore trouvé de consensus.
La nomination de M. Borg fait suite à la récente résignation de John Dalli, un autre maltais. Si sa nomination est approuvée, il obtiendra le poste de Commissaire pour la santé et la politique de la consommation jusque 2014. Le Parlement européen votera la nomination de Tonio Borg mercredi prochain à Strasbourg.
Source : C-Fam
la députée hollandaise Sophia in ‘t Veld, affirme : « Tonio Borg a dit qu’il n’abandonnerait pas ses convictions, et je m’oppose fortement à celles-ci – son Europe n’est pas mon Europe. »
la députée a tort car il s’agit du principe d’égalité et donc ne respecte pas les droits reconnus à chaque citoyen européenne en conséquence elle ne peut que se démettre de son mandat ou bien il faut la démettre .
En réponse à @ oizel , je suis complètement d’accord qu’il faut démettre de ses fonctions Mme Sophia in ‘t Veld puisqu’elle viloe pe principe d’égalité des droits. C’est très grave.
Je suis tout à fait en accord avec vous . Cette femme intolérante et fanatique doit se démettre des ses fonctions. Elle ne représente qu’elle même .
@utopie
« qu’elle même » ? J’en doute. La dit Parlement européen en est rempli. Souvenez-vous de l’affaire Rocco Buttliglione… Même motif, même “punition”…
cette femme est bonne à enfermer, qu’elle retourne à l’école afin de savoir les pays qui structurent l’Europe, où en voit-elle deux?
“…etre un chretien convaincu est une raison suffisante pour etre exclu du poste de Commissaire europeen”. N’oublions pas que le postulant, le Dr Tonio Borg, est CATHOLIQUE alors que la deputee hollandaise, Sophia in “t Veld, est originaire d’un pays dont la culture est majoritairement PROTESTANTE. Or differentes Eglises protestantes n’hesitent pas depuis plusieurs annees a intoniser des pasteurs ou des episcopes sodomites, ce qu’illustrent les questions posees au Dr Borg sur ses convictions a propos des orientations sexuelles… Quant a moi je suis loin d’etre certain que les protestants partagent la notion de “rencontre eucharistique” telle que proposee par Vatican II.
Oui, c’est la députée hollandaise qui doit être démise de ses fonctions. Je croyais que la liberté de penser existait en Europe. Je
m’aperçois que ce n’est plus le cas, hélas!
Il semblerait que les querelles socio-politiques ne soient pas suffisantes, voilà que maintenant viennent des querelles philosophico-religieuses ! L’ Europe : un colosse aux pieds d’argile…Pendant ce temps les Chinois avancent leurs pions…
cette commission européenne montre que la religion n’est pas une affaire privée. il est donc nécessaire que les catholiques occupent l’espace public et condamnent ensuite les députés protestants à la minorité
Tout cela est la conséquence de mai 1968
Pauvre Europe ! Si ses valeurs sont, entre autre, « l’avortement et l’homosexualité » soit dit plus clairement : « le meurtre des innocents et l’immoralité affichée », il est inutile qu’elle consulte ses devins, son avenir est déjà pesé, comme le furent Sodome et Gomorrhe. Si nous avons sur notre front (l’esprit) le sceau de Dieu qui nous identifie, tous ceux qui ont pour étendard Sophia in ‘t Veld ont aussi une marque sur leur front et sur leur main droite, mais il n’a pas la même origine. A chacun donc, de choisir le menu qu’il préfère.