J’avoue que, depuis samedi dernier, toutes ces informations relayées par tous les journaux à partir d’une dépêche de l’Agence France Presse, laquelle ne tenait ses précisions que de la Préfecture de Police de Paris et de Jean-Michel Ribes, le directeur du Théâtre du Rond-Point où va se donner dès jeudi soir l’abominable Golgota Picnic, ont laissé mon sourcil droit en accent circonflexe. Je suis, il est vrai, d’une nature légèrement suspicieuse. « Deux Bretons », de la « mouvance tradie », voire « catholiques intégristes », et dont on s’est bien gardé de révéler les identités, se seraient introduits dans la nuit de vendredi à samedi dernier dans le Théâtre du Rond-Point, ce qui est une violation de domicile, dans l’intention de détruire le système d’alarme du bâtiment… On se demande bien pourquoi… C’est absurde. Cela n’a guère de sens. Mes confrères de Nouvelles de France ont obtenu des précisions et des commentaires d’Alain Escada, secrétaire général de Civitas, qui me semblent, eux, avoir un peu plus de bon sens… D.H.

Complaisamment relayée par la plupart de nos confrères, la dépêche de l’AFP sur l’interpellation de deux « tradis » qui « s’apprêtaient à endommager les alarmes du théâtre du Rond-Point à Paris » où doit être jouée la pièce christianophobe de Rodrigo García, Gólgota Picnic a de quoi interpeller. « C’est particulièrement suspect », observe Alain Escada, secrétaire général de l’Institut Civitas, qui a choisi Nouvelles de France pour faire part de ses doutes sur cette affaire. « Honnêtement, si ces deux personnes avaient directement ou indirectement des liens avec des chapelles “tradies” de Bretagne, nous aurions eu des remontées d’information d’une façon ou d’une autre ». « Là, il n’y a que ces articles de presse relativement caricaturaux pour nous en informer ». Quant à « l’aspect breton », « il fait tellement stéréotypé » juge Alain Escada qui assure que « personne en Bretagne n’a l’air informé d’arrestations à Paris »…
Invraisemblable
« Lorsque des jeunes gens ont le seul tort de chahuter le spectacle de Romeo Castellucci dans le Théâtre de la Ville, ils ont le droit à 48 heures de garde à vue et devront bientôt comparaître devant la justice. Mais quand des individus armés de marteaux, de couteaux et de gaz lacrymogènes sont interpellés à 1h du matin alors qu’ils s’apprêtaient à casser les systèmes d’alarme du Théâtre du Rond-Point, leur garde à vue prend fin le matin-même et ils s’en tirent avec un simple rappel à la loi », s’étonne Alain Escada. Le secrétaire général de Civitas, qui suppose que « ces deux garçons venus de Bretagne ne sont pas chômeurs », s’interroge : « comment auraient-ils pu trouver le temps nécessaire à une reconnaissance de terrain afin de connaître tous les éléments nécessaires à une intrusion dans un grand bâtiment public ? » « Ils auraient donc récupéré le code du digicode, peut-être au restaurant du théâtre, entre la poire et le fromage, en ne faisant qu’observer un employé ? », ironise-t-il à peine…
Victimisation
Pour Alain Escada, « tout ça paraît tellement gros ». « On a l’impression d’un joli montage » qui a « le mérite de permettre la victimisation de Jean-Michel Ribes« , directeur du théâtre, « qui depuis longtemps, se prétend l’objet de menaces ». « Evidemment, l’Institut Civitas n’est pas du tout dans cette démarche », précise-t-il cependant. Quant à l’idée de désactiver les alarmes une semaine avant la représentation, Alain Escada « n’en [voit] pas trop l’intérêt » : « ces actes ne répondent à aucune réalité logique mais à un besoin de se victimiser ». « Avoir sur soi, des marteaux, des couteaux et des “gazeuzes” pour saboter discrètement une alarme n’a aucun sens. Pour le faire bruyamment, peut-être. Tout en sachant que l’alarme sera réparée d’ici la semaine prochaine… ». Bref, le patron de Civitas n’y croit pas.
« Notre mobilisation dérange »
Alain Escada voit plutôt dans « cette caricature d’un mauvais film d’espionnage » une « manœuvre pas tout à fait hasardeuse » : « tout le monde est bien conscient que la mobilisation prend de l’ampleur et que la condamnation des catholiques est unanime contre Gólgota Picnic ». « Certaines personnes, que je n’ai pas identifié à ce stade-là, ont manifestement intérêt à discréditer autant que possible le mouvement de mobilisation, avant la grande manifestation contre la christianophobie du 11 décembre et les protestations devant le Théâtre du Rond-Point qui commencent le 8 décembre », relève-t-il. « Notre mobilisation dérange, car elle transcende tous les courants du catholicisme et implique de nombreux catholiques diocésains, quoi que puissent en dire certains qui n’arrivent pas à se défaire de leurs schémas réducteurs », conclut Alain Escada qui prévoit « des protestations de très grande ampleur en décembre » et « un véritable sursaut pacifique ». De quoi justifier les « rondes de chiens toute la nuit et un énorme dispositif policier (…) avec tout un périmètre de sécurité prévu » promis par Jean-Michel Ribes à l’AFP ?
Source : Nouvelles de France
N’y a-t-il pas une association de défense des Bretons pour protester contre cette stigmatisation ethnique inqualifiable?!
Je pense aussi qu’il s’agit d’un coup monté. La ficelle est vraiment trop grosse! On se demande bien pourquoi, une semaine avant, des contestataires iraient saboter le systéme de sécurité du rond-point. L’explication est parfaitement stupide. Reste à savoir qui a intérêt à monter ce genre de machination?
Le “courageux” directeur de théatre ayant vu les “z’intrépides” troupes d’assaut des auto-proclamés défenseurs de la liberté fondre au soleil il est bien embêté pour remplir sa salle en faisant sa promo sur le dos des croyants.
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Alors un p’tit coup de “la menace fantôme” ça ne mange pas de pain pour faire parler de lui et rameuter l’arrière-ban du troupeau des “belles z’âmes militantes”.
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Le premier ban (celui qui crachait sur les cathos mobilisés en insultant leurs génitrices et en promettant des sévices à leurs enfants “au nom de la démocratie et de la tolérance” bien sur) a déjà filé à la première averse pour boire des coups ou fumer des clopes qui font rire…
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Ce que c’est d’avoir des bras-cassés qui ont du mal à se lever comme militants…
Bien sûr qu’il s’agit d’un coup des “bouffons”, comme on dit dans les cités. Peut-on imaginer un seul instant qu’on aurait relâché, après un simple “rappel de la loi”, de véritables saboteurs, si on avait eu la bonne fortune de mettre la main sur deux gars en pleine action, sympathisants réels ou supposés du FN, par exemple, et forcément proches de l'”extrême droite” et de ses supplétifs “intégristes”?
Et des Bretons, bien sûr, bas de plafond, n’est-ce pas, originaires de la Trinité, probablement!
Ces gens nous prennent vraiment pour des c…
Ce n’est pas chrétien du tout de souhaiter à tous ces pauvres types, directeur du Théâtre en tête, acteurs et tutti quanti, un urticaire géant, des brûlures et des crampes d’estomac assorties d’une crise d’hémorroïdes et d’une giga-gastro. On sera charitable, on leur indiquera les Saints Guérisseurs Bretons pour ces cas-là..et l’adresse d’un exorciste.
Nicolas Senèze dans le gratuit “Métro” le “grand ami” de notre blogueur en chef !….:
Sont-ils dangereux ?
Oui dans le sens où ils polluent le débat et peuvent être assimilés par le public à l’Eglise catholique. Le Renouveau Français et l’Institut Civitas se revendiquent avant tout comme des mouvements politiques, pas religieux. Après, il faut relativiser le phénomène. Lors de leur plus grande manifestation, à Paris (le 29 octobre ndrl) il n’étaient pas plus de 3500.
De toutes façons, ceux qui ont fait cela sont des abrutis.
S’ils soutiennent la cause des manifestants, ils leur font un tort terrible en légitimant la victimisation du producteur et du propriétaire du théâtre qui ne cesse de se répandre sur les médias comme héros de la liberté d’expression.
@Robert
Bonjour mais je pense que vous vous méprenez quand vous écrivez “De toutes façons, ceux qui ont fait cela sont des abrutis.”
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Ce ne sont pas des abrutis ils bossent de concert avec le directeur du théatre ce qui :
– leur garantit une impunité totale (pas de dépot de plaintes donc pas de garde de vue : au r’voir m’sieur dames)
– lui garantit au dirlo de la pub et une auréole de “victime héroïque de l’acharnement des commandos torquemadesques”
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Ne soyons pas bêtes : un coup de pub fumeux à 2 balles voila toute l’histoire de ce “sabotage”
Jean,
Je veux bien écouter ce que vous dites, mais pour le croire il faudrait quand même des éléments. Une supposition même plausible reste une supposition.
Comme pour les suppositoires, il faut en faire un usage modéré.
Ce sont peut être les mêmes bretons qui ont lancés des cocktails Molotoff dans les locaux de Charlie Hebdo !!!
Robert,
Il est vrai que tant que l’on n’a pas retrouvé l’iceberg qui à déchiré l’arrière du Titanic, y a pas de preuve!