La commission « Justice et Paix » de l’épiscopat catholique vietnamien, a fait paraître le 27 mai sous le titre Pour approfondir, un document très intéressant d’analyse de la situation générale de ce pays. On pourra le consulter ici. J’en extrais les deux paragraphes relatifs à la question de la liberté religieuse. D.H.
Ces dernières années, les actuels détenteurs du pouvoir ont créé un climat favorable aux activités religieuses. Presque tous les établissements religieux détruits pendant la guerre ont été restaurés. Beaucoup ont été édifiés ou sont en construction. Cependant, les dispositions législatives concernant les religions sont encore affligées de beaucoup de failles et ne répondent pas encore pleinement aux aspirations des croyants. Cette insatisfaction concerne surtout le statut de personne morale des organisations religieuses. Les religions ont été reconnues mais elles ne jouissent pas encore du statut de personnes morales. En conséquence, elles ne peuvent ni exercer ni protéger les droits stipulés par la Constitution qui sont les leurs, comme les autres organisations sociales et professionnelles.
Actuellement, l’État projette de promulguer un arrêté intitulé : « Détermination des détails et des mesures concernant l’application de l’Ordonnance sur la croyance et la religion ». Ce nouveau texte législatif est destiné à remplacer l’arrêté N° 22/2005/ND-CP, du 1er mars 2005. Cette initiative serait vraiment digne d’éloges si le texte était préparé dans un esprit de renouveau, structuré de telle sorte qu’il favorise la liberté d’action des croyants de toutes les religions, et encourage leur participation au service de leurs compatriotes et à la défense de la patrie. Mais bon nombre de personnes sont inquiètes car elles craignent que ce texte ne marque un recul par rapport à l’arrêté cité plus haut. La question fondamentale à poser est celle-ci : « Quand donc les citoyens qui adhèrent à une religion seront-ils traités à égalité avec les autres citoyens, conformément à la Constitution et au Code civil ? » Ils n’ont nullement besoin d’une nouvelle ordonnance sur la croyance et la religion.
Source : Églises d’Asie
on dirait une liberté accordée avec regret, beaucoup de réticence (un pas en avant un pas en arrière au cas ou..)