Qui l’eût cru ? La liberté religieuse et notamment celle des chrétiens à gérer la discipline de leurs cultes conformément aux principes de leur religion, est en danger aux États-Unis. À l’origine de cette menace ce qu’on nomme là-bas le HHS Mandate, c’est-à-dire un décret du ministère fédéral de la Santé (United States Department of Health and Human Services) pris en application de la Patient Protection and Affordable Care Act (Loi pour l’accès du malade à la protection et aux soins abordables), dite ObamaCare, votée avec grande difficulté et promulguée comme loi fédérale le 23 mars 2010. Le HHS Mandate oblige notamment toutes les institutions chrétiennes à procurer à tous les employés une police d’assurance santé couvrant la contraception, les moyens abortifs (type RU 486 ou pilule dite « du surlendemain ») et la stérilisation. Des exigences inacceptables pour des institutions chrétiennes. Les catholiques ont été les premiers à s’opposer fermement à cet HHS Mandate, tous les évêques catholiques américains, sans aucune exception, s’étant exprimés contre ce décret. Ils ont été suivis par les puissantes congrégations de la Convention des Baptistes du Sud, des Évangéliques et par tous les évêques orthodoxes des États-Unis.
Le 20 février, c’est la puissante organisation protestante The Family Research Council (FRC), qui a rendu publique une lettre de rejet de ce décret signée par pas moins de 2 500 pasteurs et responsables évangéliques. Lors d’une conférence de presse du président du FRC, le baptiste Tony Perkins, qui était entouré de l’évêque pentecostiste Harry R. Jackson, du Dr. Richard Land, un haut responsable baptiste, du pasteur Gary Simons et de la journaliste Star Parker, a déclaré que le HHS Mandate n’était pas qu’une « affaire de catholiques » et que le FRC « ne tolérera pas qu’une quelconque dénomination voit sa liberté religieuse violée par le gouvernement ». « Aucune église, a-t-il poursuivi, ne devrait être contrainte d’abandonner sa foi pour s’agenouiller devant l’autel du gouvernement. Et jusqu’à ce que le gouvernement corrige cette erreur, nous demeurerons unis avec nos alliés des différentes fois pour exiger ce que George Washington de “droits inestimables des citoyens libres” (…) Tous les groupes de l’Amérique religieuse se donnent le bras sur le front de cette guerre déclarée à la liberté religieuse ».
Daniel Hamiche
Source : Life Site News
Pour ceux qui doûtent encore des vertus du dialogue oeucuménique, cette mobilisation des différentes Confessions chrétiennes présentes sur le sol étatsunien, unies contre une loi indigne qui les concerne toutes également, est une preuve suffisante de la nécessité de ce genre de dialogue respectueux.