Voici le courriel que je viens d’adresser au Recteur de l’Académie de Nantes…
À M. Gerald Chaix, Recteur, Académie de Nantes, Chancelier des Universités
Monsieur le Recteur,
les médias régionaux et nationaux se sont fait l’écho aujourd’hui d’une anomalie suspecte constatée dans la notation des épreuves du bac général Histoire-Français de la classe de 1ère S du Lycée privé catholique Saint-Paul Notre Dame de La Ferté Bernard dans la Sarthe. Aucun des 23 élèves de cette classe n’a obtenu une note satisfaisante pour ces épreuves écrites : la moyenne des notes relevées se situant entre 4 et 8 sur 20, alors que la moyenne des notes constatées au cours de l’année scolaire par les parents d’élèves, tourne autour de 12 sur 20. Un tel différentiel ne saurait s’expliquer par une émotion subite qui aurait saisi tous les élèves, leur faisant perdre d’un coup et en bloc tous leurs moyens…
Des témoignages de parents d’élèves laissent entendre que l’anonymat des copies n’aurait pas été respecté, ce qui est déjà grave, et des commentaires de presse (TF1) suggèrent que les copies auraient été corrigées par des enseignants du secteur public de l’enseignement.
Les chrétiens, en France, devenant de plus en plus sensibles aux nombreuses et croissantes manifestations de discrimination dont ils sont l’objet, je m’interroge sur l’objectivité de correcteurs de l’enseignement d’État ayant à noter des élèves issus de l’enseignement libre catholique et je m’inquiète du sectarisme idéologique et religieux qui pourrait avoir influencé lesdits correcteurs dans leurs notations.
Je communique mes interrogations aux lecteurs de L’Observatoire de la Christianophobie, et j’attends de vos services des éclaircissements urgents.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Recteur, mes sentiments distingués.
Daniel Hamiche
Sources : TF1 (le sujet est traité à partir de 2’39”), L’Écho Sarthois
On rappellera – à titre de coïncidence étrange – que c’est en 1° scientifique que l’enseignement du “genre” doit se faire depuis cette année. Luc Châtel avait fait largement parler de lui à cette époque…
En fait, de façon générale, les enseignants laïques, souvent “purs et durs”, peuvent être affreusement sectaires.
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Mais c’est variable, ne serait-ce que parce qu’il y a aussi des croyants(aussi discrets sur le terrain que nos religieuses et prêtres en tenue camouflée d’après Vatican II)et de joyeux agnostiques, qui laissent causer les fanatiques sans se troubler.
D’autre part, certains des laïcards sont tout en langue et se laissent quand même attendrir par les gamins (réflexe incontrôlé, quoi)…d’autant qu’ils les imaginent comme de “pauv’victimes d’un affreux endoctrinement”
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Je tiens à préciser que lorsqu’ ils sont obligés d’aller chercher des copies dans un centre d’examen qui est un lycée privé confessionnel ou qu’ils sont même contraints de “corriger sur site” dans cet établissement, même les profs les plus étourdis savent que les travaux sont ceux du privé.
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Enfin, cher Daniel, soyons réalistes : la légende du privé qui surnoterait encore plus que le public (ce qui devient presque un exploit, croyez-moi, surtout dans certaines matières…) n’est pas aussi légendaire qu’on voudrait le croire !!! les parents y exercent encore plus de pression pour que les chérubins soient “encouragés”; quant au recrutementdes troupes, il se fait aussi partiellement par l’échec (et pas seulement par les convictions religieuses ou les précautions morales)-le privé récupérant des élèves très faibles que le public n’accueillerait pas ou du moins pas pour les mêmes formations…
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Donc le cas que vous citez n’est pas forcément un déni de justice (et il faudrait savoir aussi si les sujets se prêtaient à des affirmations idéologiquement orientées- qu’un correcteur laïque aurait alors pu “sabrer”)
Je pense que le phénoméne n’est pas nouveau.A l’époque o
où le Baccalauréat comportait deux parties dont deux oraux,
les examinateurs étaient beaucoup moins indulgents pour
les éléves des Ecoles privées dites Ecoles libres que
pour ceux des Lycées d’Etat.C’est particuliérement injuste!
Il faut la vérité: refermer les copies et les faire recorriger ainsi qu’avec d’autres copies d’autres établissements anonymement par d’autres correcteurs pour éteindre les suspicions et connaître la vérité
J’oubliais d’ajouter que cette épreuve anticipée, avec programme d’Histoire-Géographie à voir en un an au lieu de deux, a catastrophé tous les enseignants, y compris du public: sprint irréalisable !
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Donc : vous pouvez avoir raison de suspecter une iniquité (d’ancienne tradition comme le rappelle @Sachy)…
mais il se peut aussi que le professeur du privé n’ait pas pu réellement bien traiter la partie du programme qui est sortie, notamment parce que, même sans cette gageure, il aurait peiné à hisser des S à petite pointure qu’il aurait bien sûr par ailleurs noté très mignonnement en cours d’année (12 de moyenne pour toute une classe, c’est gentillet, tout le monde est serein et le/la prof ne se fait pas dévorer cru/e par les meutes).
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Alors ?
Pour éclaircir en partie le sombre mystère, je rappelle que les géniteurs inquiets ont le droit de demander au rectorat la photocopie du travail d’examen : les appréciations en tête et en marge du travail (du type : “contresens !” alias “C.S !”) et les ratures horrifiées, parfois les plaisanteries devant une somptueuse “perle”, valent souvent mieux qu’un long discours justificatif…
Correctif: “le programme d’Histoire” (qui fut cette année le plus manifestement problématique -le programme de français occasionne des soucis comparables mais depuis longtemps)
À l’attention de Véronique 17 h 29 min, mais aussi d’autres observateurs
Normalement une copie d’examen ou concours ne doit comporter aucune appréciation, aucune surcharge de la part du correcteur ni aucun commentaire. Le stylo démange souvent, mais la déontologie veut qu’on s’abstienne.
En cas de double correction (concours), la note n’est pas portée sur la copie mais sur un bordereau, de même que les justifications requises en cas de note éliminatoire.
ma fille etait dans etablissement prive sur nancy et a eu a notre grande surprise 6 en litterature a l epreuve du bac L…l enseignante a ete etonnee des notes de la classe..
Pour les EXAMENS, les consignes rectorales sont bien de corriger “normalement”, surtout en cas de contentieux,d’autant que les élèves et parents d’élèves sont décontenancés, ou plutôt scandalisés quand la photocopie du travail ne montre pas de justification de la note ou de preuve de l’attention intéressée du correcteur.
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Quand un enseignant est contraint (par le niveau des élèves, la politique d’établissement et la simple prudence) de surnoter dans d’énormes proportions, il ne lui reste plus qu’à pousser des cris d’étonnement au moment des résultats.
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Quelques écoles privées très “sélect” sont parmi les meilleures de France; mais je le répète, d’autres ont un niveau faible, voire très faible (écart avec le niveau bac allant jusqu’à 7 points d’après des constatations récurrentes).A preuve, un cas fort ancien : à ma sortie de 7e, les religieuses de la ville que je quittais ont déconseillé elles-mêmes à mes parents de m’inscrire pour la suite de mes études dans l’école privée de la localité où nous nous rendions (“non, vraiment, cela n’irait pas”) et je suis donc entrée en 6e au lycée !
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CECI DIT IL Y A EN CE MOMENT DES CAS GRAVES DE CHRISTIANOPHOBIE QUI N’ATTIRENT GUERE L’ATTENTION DES BLOGUEURS…
Je suis enseignant du public.
Je signale que lorsque nous recevons un paquet de copies, nous ignorons totalement son origine.
Cette origine n’est pas DU TOUT liée à l’établissement où ont lieu les corrections.
Généralement il s’agit de copies provenant de deux classes de deux lycée différents.
Quant aux anti-Chrétiens (surtout anti Catholiques,) ils sont souvent bourrés de préjugés puériles et stupides, mais il est exact qu’ils sont fort nombreux dans l’éducation nationale.
Ceci dit, ceux que j’ai côtoyé pendant plus de 30 ans n’auraient pas discriminé des élèves chrétiens.
@Christian,
ce que vous dites du mixage systématique et de l’origine totalement inconnue, totalement différente… n’est pas valable dans tous les cas de toutes les académies.
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Mais personnellement, je croirais plutôt que les parents ont tort de crier à la persécution -d’autant que ce genre de déconvenue existe aussi pour des classes exagérement surnotées du public (j’ai un exemple de professeure de maths très appréciée qui avait eu droit à un entretien de ré-aiguillage avec le principal parce que, plusieurs années de suite, les résultats du brevet avaient fortement démenti sa propre notation).
Charmant respect de la démocratie ! la christianophobie est de plus en plus coriace. pour ces gens-là, un régime digne la dictature faciste, leur apprendrait au moins la politesse et le respect de leur prochain. ras le bol du racisme anti chretien