“Il fait comme si le jugement n’avait pas eu lieu!” Plus de deux mois après la décision de la cour d’appel administrative de Marseille d’interdire les visites du toit de l’église, le Père Thierry-François de Vregille, curé des Saintes-Maries-de-la-Mer, ne décolère pas : “Le maire [Roland Chassain, NDLR] se comporte comme un hors-la-loi“. En cause dans ce conflit : les horaires d’ouverture et de fermeture des visites du toit de l’église.
La commune estime que c’est à elle d’organiser les visites et d’encaisser les bénéfices (100 000 entrées annuelles au prix de 2€). Le bâtiment appartient à la mairie depuis la spoliation des biens de l’Église en 1905. Le Père de Vregille juge que l’afflux de touristes, qui parlent fort, courent ou se promènent en maillot de bain, perturbe les offices religieux. Deux ans que le feuilleton judiciaire dure, avec comme dernier épisode la saisie du Conseil d’État en juin par la commune qui indique “[avoir] ouvert une discussion début juillet avec le diocèse pour trouver un accord“. Quant au diocèse, il se veut apaisant comme en témoigne le Père Michel Isoard, vicaire général : “Nous cherchons une solution pour concilier les uns et les autres“.
En attendant de trouver un accord, le diocèse souhaite que cet été, pendant les messes, la commune fasse “preuve de respect“. En clair : qu’elle évite de faire visiter le toit pendant les offices. Selon le vicaire général, une lettre aurait été adressée à la mairie à ce sujet : “juste une piqûre de rappel“.
Côme Dubois (source : La Provence)