Tribune libre de Pierre Piccinin (blog), professeur d’histoire et de sciences politiques à l’Ecole européenne de Bruxelles I et maître de stages à l’Université Libre de Bruxelles :
“Dans un article intitulé « SOS Chrétiens » (…), le philosophe français Bernard-Henri Lévy incrimine l’Iran, pays où « les derniers catholiques, malgré les dénégations du régime, (…) sont, en pratique, interdits de culte ».
Il y apparaît clairement, d’une part, que le souci de Monsieur Lévy est, en évoquant les récentes attaques qui ont visé les Chrétiens au Moyen-Orient, de discréditer l’Islam et, d’autre part, que ses « informations » concernant l’Iran sont en tous points erronées, puisque les communautés chrétiennes, dans ce pays, jouissent en réalité d’une complète liberté de culte, comme nous avons pu le constater lors de notre présence en Iran, en juillet dernier.
Ceux qui colportent des « informations » contraires, ou bien ne connaissent pas la réalité du terrain et ne savent pas de quoi ils parlent, ou bien, volontairement, désinforment l’opinion en propageant des mensonges de manière éhontée. Dans les deux cas, ils participent à la diabolisation de l’Iran, leitmotiv du moment, par une désinformation qui confine à la propagande, dans le contexte international que l’on sait.
« Méfions-nous des faux prophètes, qui se déguisent en rebelles plein de compassion, pour nous convaincre d’accepter le monde tel qu’il est. »
Depuis plusieurs années et plus encore de ces derniers mois, les attaques contre les communautés chrétiennes se sont multipliées dans plusieurs pays du monde arabo-musulmans, et d’aucuns n’hésitent plus à parler de véritables persécutions organisées.
Certes, divers attentats ont frappé les Chrétiens du Maghreb. Toutefois, il s’est là toujours agi d’actes isolés et perpétrés par des groupuscules intégristes radicaux, sans que les gouvernements des Etats concernés n’eussent eux-mêmes été impliqués ; au contraire, ces derniers ont mis en œuvre les moyens nécessaires pour lutter contre le terrorisme islamiste, qui menaçait également leur souveraineté et l’Etat de droit.
Mais il en va tout autrement aux Proche et Moyen-Orient, et en particulier en Egypte, en Arabie saoudite et en Irak, pourtant tous trois alliés objectifs de l’Occident et dont les gouvernements servent plus qu’à leur tour ses intérêts.
En Egypte, le gouvernement d’Hosni Moubarak, pour se maintenir au pouvoir, depuis 1981, a fait de nombreuses concessions aux milieux intégristes, surtout depuis une dizaine d’années : la société s’est transformée ; l’alcool, par exemple, n’est plus en vente libre et le port du foulard se généralise ; et, dans ce contexte, les communautés chrétiennes, coptes notamment, sont devenues les cibles de nombreuses exactions, sans recevoir de l’Etat la protection qu’elles sont en droit d’en attendre.
Plus radicalement, en Arabie saoudite, Etat islamique intransigeant, aucune pratique religieuse n’est autorisée, sinon l’Islam. Le culte chrétien est donc formellement prohibé (on n’y trouve aucune église), l’importation dans le pays de tout écrit chrétien ou instrument cultuel et la possession de vin sont sévèrement punis et interdiction est faite aux Chrétiens de s’approcher des lieux saints de La Mecque et de Médine.
En Irak, enfin, depuis la chute du gouvernement de Saddam Hussein, baathiste laïc qui maintenait le statu quo entre les différentes confessions et garantissait la liberté des cultes, des attaques de grande ampleur ont causé la mort de nombreux Chrétiens, sans, toutefois, que les responsables de ces actes aient pu être précisément identifiés, ni leurs objectifs clairement définis. Tout récemment encore, une cinquantaine de Chrétiens syriaques catholiques étaient massacrés dans leur cathédrale, à Bagdad.
En revanche, parmi ces Etats musulmans, l’Iran fait figure d’exception.
Bien que République islamique, l’Iran n’a en effet aucune politique d’hostilité à l’égard des Chrétiens et abrite d’ailleurs de vastes communautés chrétiennes : un peu plus de deux cent cinquante mille Chrétiens, majoritairement catholiques arméniens, y vivent en sécurité et pratiquent ouvertement leur religion, à condition de ne pas faire de prosélytisme. C’est ce que nous avons pu constater, il y a quelques mois, à travers les nombreux contacts que nous avons pris en parcourant l’Iran durant plusieurs semaines.
A cette occasion, nous avons pu visiter plusieurs communautés chrétiennes, participer à des offices religieux et rencontrer de nombreux chrétiens, en divers lieux du pays, qui vivent sans être nullement inquiétés, en citoyens ordinaires. Les prêtres marchent en rue avec le col romain et les églises ressemblent au nôtres, surmontées de grandes croix, au vu de tous.
A Téhéran, à notre grande surprise, nous avons même pu observer une reconstitution de la grotte de Lourdes.
A Ispahan, troisième ville d’Iran en importance, la communauté catholique arménienne ne possède pas moins de douze églises, avec pignon sur rue, dont la plus ancienne, la cathédrale Saint-Sauveur, date du XVIème siècle. Elle est en outre flanquée d’un grand musée dédié à la communauté arménienne et où la mémoire religieuse occupe une place non négligeable.
La culture de la vigne et la fabrication de vin sont même autorisés aux Chrétiens, non seulement pour l’exercice du culte, mais également pour leur consommation quotidienne.
Plus encore, la constitution iranienne garantit aux Chrétiens un nombre de sièges minimum, qui leur assurent une représentation systématique au Parlement iranien, alors que leur dispersion sur les cantons électoraux ne leur permettrait pas, normalement, d’obtenir un seul député.
L’Iran chiite respecte ainsi à la lettre les injonctions du Coran, qui oblige tout Musulman à protéger les « gens du Livre », Chrétiens et Juifs, ces derniers, au nombre de vingt-cinq mille environ, bénéficiant en Iran des mêmes droits que les Chrétiens.”
Côme Dubois
ROME, Jeudi 3 décembre 2009 (ZENIT.org) – L’expert des questions iraniennes, Wahied Wahdat-Hagh, met en garde contre les dangers que courent les milliers de chrétiens dans ce pays à cause de la loi imminente sur l’apostasie.
L’analyste d’origine iranienne, explique dans un entretien à ZENIT, que ceux qui appartiennent à des minorités religieuses sont vus comme des citoyens de série B et considérés parfois comme des hors-la loi. Il affirme par ailleurs que le khomeynisme empêche l’Iran de développer une coopération fructueuse avec le reste du monde.
Wahied Wahdat-Hagh, expert en sciences politiques, est senior fellow à l’European Foundation for Democracy de Bruxelles.
… suite sur
http://www.zenit.org/article-22852?l=french
(3 decembre 2009)
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Jeudi, 01 Juillet 2010 .Blogdei: Par le Pasteur Sadegh Kandjani – Au mépris des articles 13 et 23 de la Constitution de la République Islamique d’Iran et des Textes internationaux régissant les droits citoyens dont la Déclaration Universelle des droits de l’homme, les autorités gouvernementales et religieuses iraniennes ont déclenché depuis l’année dernière un processus accéléré de spoliation des droits des minorités chrétiennes.
La nouvelle vague de persécutions qui touche également plusieurs membres de ma famille et de ma communauté a connu plusieurs étapes :
suite sur:
http://www.iranfocus.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=8124:la-persecution-des-chretiens-en-iran-par-le-pasteur-sadegh-kandjani&catid=3:droits-de-lhomme&Itemid=28
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Persécution des chrétiens en Iran…
Par …, mercredi 13 janvier 2010 à 11:00 :: #341 :: rss
Entre 7 et 9 personnes incarcérées en Iran suite à des rafles durant la période de Noël…
Et peut-être nous ne pouvons pas tout savoir….
Ils ont réussi là où d’autres ont échoué: l’Eglise d’Iran, un mouvement évangélique autochtone dirigé par des jeunes, compterait maintenant dans le pays plus de membres que les autres dénominations soutenues par l’étranger. Ce mouvement est en train d’être décapité, avec l’arrestation d’au moins 9 de ses cadres dans le nord et le sud du pays, après des années de harcèlement par le gouvernement.
Bien que l’article 13 [fr] de la Constitution iranienne garantisse une certaine liberté aux minorités religieuses (juifs, chrétiens et zoroastriens), il est toujours interdit pour un musulman de changer de religion. Pourtant, en vertu de fatwas émises par les ayatollah Montazari [fr] (décédé le 19 décembre dernier) et Sanei [fr], les personnes se convertissant à l’une des religions du livre ne devraient pas être considérées comme des apostats. La réalité est tout autre.
suite sur:
http://www.blogdei.com/bergerie/index.php/2010/01/13/341-persecution-des-chretiens-ne-iran
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Iran : Un rapport accablant sur la situation des Chrétiens iraniens
13.08.2010
La république islamique d’Iran vient de condamner à 20 ans de prison 7 chefs de la communauté Bahaï. Il s’agit d’un moyen pour provoquer un clash avec l’Occidentpour refuser le dialogue sous la pression des sanctions. Téhéran a choisi les Bahaïscar ils disposent de lobbies très actifs qui en s’agitant pour sauver leurs coreligionnaires aident les desseins du régime. C’est pourquoi le régime accorde une forte médiatisation à cette condamnation. Parallèlement à cette persécution délibérément médiatisée, le régime mène une répression silencieuse contre les Chrétiens car le christianisme est devenu une religion refuge. De nombreux croyants iraniens changent de religion, déçus pour l’islam très intégriste des mollahs. La conversion est devenu la preuve de l’échec au régime auprès de la base croyante. Téhéran mène la vie dure aux Chrétiens et surtout aux prêtres qui officient dans la clandestinité. L’un d’eux, le pasteur Behrouz Sadegh-Khandjani, président du Conseil Pastoral de l’Eglise d’Iran, est actuellement au centre des pensées des Chrétiens d’Iran car il est en prison, privé de tout contact avec ses proches ou un avocat et doit passer en jugement le jeudi 19 août. L’Eglise d’Iran nous a envoyé un rapport accablant sur la situation des Chrétiens en Iran afin de solliciter le soutien de la France pour la libération de notre compatriote chrétien Behrouz Sadegh-Khandjani.
La situation des Chrétiens en Iran a été toujours précaire depuis l’avènement de la Révolution Islamique.
Si le pouvoir a toujours tenté toujours d’établir un distinguo entre de bons chrétiens- d’ascendance chrétienne et ayant fait
suite sur:
http://www.iran-resist.org/article6048.html
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j’arrete ici, mais il y en a d’autres !!
les chrétiens sincères étant fidèles à leur conjoint et ne pratiquant pas l’adultère ils se trouvent à l’abri d’une condamnation à la pendaison.Ne volant pas ils n’auront pas une main coupée. La surveillance du pays étant satisfaisante,pas d’attentat d’un opposant quelconque; la vie en somme n’est pas si mauvaise que cela
Et les musulmans peuvent-ils devenir chrétiens sans riquer leur vie?
l attentat et la destruction de la cathédrale à Bagdad sont la preuve formelle de l état d esprit de nombreux islamistes !
il n y a plus de limites maintenant dans le respect des chrétiens !
mais DIEU, DIEU le Père, créateur de toutes choses , saura reconnaitre les siens et chacun aura à répondre de ses actes
soyons solidaires de tous ces chrétiens qui souffrent et vivent dans l angoisse à cause du Christ
Je suis surpris que l’on puisse dire que la liberté existe dans ce pays… connaissant des Iraniens qui ont fui pour sauver leurs têtes, ces amis ne seront pas de votre avis…
Et puis aller donc lire un site Iranien en français:
http://www.eglisediran.org/
Ce n’est pas leur avis non plus….
Sincèrement
jean
Allez proclamer haut et fort que vous êtes chrétien sur une place de Téhéran, après cela vous mettrez votre article à la poubelle !!!
Iran / Arrestations de 11 chrétiens
http://www.dieutv.com/index.php/website/news/article/143/iran-arrestations-de-11-chrn-tiens
Balivernes.
La dhimmitude est détestable: Les chrétiens et les juifs sont discriminés et la principale condition de leur survie est la résignation à disparaître.
Bien entendu elle est la négation de la liberté de religion, la base de toutes.
Quelle inconscience.
Ou quelle lâcheté.
l’islam et la foi musulmane sont ils si ébranlables que les autorités soient obligées d’émettre des sentences de mort (crime d’apostasie)pour freinner les musulmans dans leur changement de religion.
Ils passent de la croyance à la vraie foi, d’une religion à la sertitude. Six cents conversions en moyenne chaque mois. Peut on demander a un chrétien né de nouveau ayant découvert (rencontré un Dieu vivant et agissant) de ne pas parler de cette perle de grand prix qu’il possède et bien plus de l’ordre de son Dieu Jésus Christ qui a dit allez par tout le monde et préchez la bonne nouvelle à toute la création.
Donc il y aura des persécutions envers tous ceux qui veulent ressembler à leur maître de la part de ceux qui pour le moment le rejette.
Il n’y a pas que l’Iran hélas, dans certaines régions des Indes c’est pareil.
Dieu ne se prouve pas, Il se rencontre
Affligeant, inquiétant et même insultant.
Affligeant, car ce professeur est le successeur de toutes ces personnalités qui dans le temps parcouraient les pays à régime communiste et témoignaient de la “grande liberté” dont jouissaient les chrétiens.
Inquiétant, car si, pour ledit professeur, l’Iran est paradigme de liberté religieuse, cela augure mal pour notre liberté future en Europe : la liberté de changer de religion, pourtant inscrite dans les chartes des droits de l’homme, ne lui semble pas essentielle. Et la pendaison pour apostat ne serait donc pas condamnable. Les européens de souche n’auraient pas le droit de devenir musulmans et, par ailleurs, les maghrébins seraient obligés de suivre leur culte en arabe. Un contrôle aux portes des mosquées s’assurerait que nul autre qu’un musulman ne les franchisse.
Insultant, enfin, car en jugeant ce niveau de liberté suffisant pour l’Iran, ce professeur laisse à croire que l’on ne peut pas exiger plus que cette mesure de liberté dans les pays où l’Islam est religion d’Etat ou simplement majoritaire.
Je me méfie de toutes ces instrumentalisations.
Il est probable que la vie est plus facile en Iran pour un chrétien qu’elle ne l’est en Arabie saoudite, comme elle était plus facile pour un chrétien en Irak avant 2003.
Instrumentalisation, je m’explique : je ne pense pas que BHL ait quoi que ce soit à faire des chrétiens d’Iran. En revanche, je crois qu’à titre communautaire, entraîner les débris de la chrétienté dans une guerre destructrice l’intéresse beaucoup. Dans une autre version, le très fort activisme protestant américain vise moins les conversions au Christ qu’à engendrer une certaine forme de subversion.
Bref, comme depuis 2000 ans, la religion naturelle, celle de celui qui est et du verbe incarnée est utilisée à toutes sortes de fins politiques par ses avatars gnostiques que sont, parmi d’autres, l’Islam, le protestantisme ou le judaïsme post-christique.
Pauvre humanité…