Le cas de l’église Saint-Denis de Sézanne (Marne) est assez emblématique de la situation des églises en France : vols, pillages, dégradations sont quotidiens. Le curé a raison de ne pas vouloir en prendre prétexte pour fermer l’église. De toutes les manières, même fermées, les églises seront toujours la proie des malfaisants. Des tours de garde de ces édifices seraient peut-être indiqués pour décourager les malfaiteurs actuels ou potentiels. Encore faudrait-il que les chrétiens cessent de se plaindre et se mobilisent… Voyez cet article de L’Union d’hier. D.H.
L’église Saint-Denis restera ouverte. Malgré les actes de vandalisme, d’incivisme ou de malveillance qui ont lieu régulièrement à l’intérieur de l’édifice.
Derniers faits en date, il y a dix jours : un extincteur a été vidé dans l’église, des chaises ont été renversées, une lampe a été cassée. Ces faits rejoignent une liste qui s’allonge de plus en plus. En novembre 2008, c’est une statue en bois polychrome datant du XVIe siècle, « le Christ de pitié », qui a été dérobée. Elle n’a jamais été retrouvée. Une autre statue alors été partiellement dévissée de son socle, mais pas emportée. Elle est aujourd’hui en lieu sûr.
En décembre 2009, l’inconscience d’un adolescent se termine par une armoire en feu dans l’église. Heureusement, l’incendie n’a engendré que des dégâts limités. En février 2010, c’est un petit objet, un ange où l’on met des pièces, qui disparaît. Un objet ancien sans grande valeur. Des napperons, des cierges et d’autres petits objets sont régulièrement volés ou dégradés. L’église Saint-Denis, ouverte toute la journée, n’en finit pas de subir des incivilités.
« On ne peut pas mettre un gendarme à la porte de l’église », lance le père Didier Berthion, curé des paroisses de Sézanne, Anglure et Esternay. La solution est-elle alors de fermer l’église Saint-Denis. Le prêtre s’y refuse.
« Les gens viennent déjà assez peu à l’église, il ne faut pas la fermer », indique Didier Berthion. Lui relativise les faits constatés : « Depuis 6 ans que je suis à Sézanne, il y a eu 3 gros problèmes, c’est assez peu, il faut temporiser, il ne faut pas exagérer le phénomène. »
Le prêtre de Sézanne compte même ouvrir plus largement les églises de ses paroisses. « Il faut ouvrir les églises pour les gens qui viennent les visiter et aussi pour ceux qui viennent y prier, souligne- t-il, nous travaillons à l’ouverture des églises, dans le cadre de l’opération églises accueillantes ou lors de la prochaine nuit des églises, début juillet. »
Le curé essaie d’organiser une messe par village par an. « Il faut aussi mettre en valeur le travail des municipalités qui s’efforcent de rénover les édifices », ajoute le père Berthion.
Exemple récent, à Tréfols, ou l’église a été remarquablement rénovée. « Oui, il faut ouvrir les églises, même si cette ouverture comporte aussi un petit risque », conclut le père Berthion.
Source : L’Union
Des tours de garde, sans doute. Mais les voyous ne seront pas forcément effrayés et n’hésiteront pas forcément à tabasser des veilles dames de garde et les brutaliser. Cela s’est déjà vu. Il faudra donc des personnes de garde dissuasifs.
Ces actions contre les églises dépassent les simples vols et touchent une société où les devoirs régaliens normalement dévolus à l’État ne sont plus ou mal remplis donc la sécurité des biens et des personnes…
Des polices privées? Et quels moyens leur seront dévolus quand on voit que la police elle-même n’a pas de possibilité d’agir.
Mais c’est vrai que dans certains régions les rondes citoyennes fonctionnent bien.
Tristesse et peine, voila ce que m’inspire cet article, mais dix fois, cent fois, mille fois le Père Didier Berthion a raison, il ne faut pas fermer les églises, mêmes celles qui sont régulièrement la cible de dégradations, vols et souillures. Fermer ces églises, reviendrait à capituler. Ce n’est pas quand tout va bien que l’on doit se montrer fort, c’est quand tout va mal qu’il faut relever la tête. Notre foi doit être au dessus de toutes ces vexations et nous devons garder l’espoir dans des jours meilleurs, même si le laxisme et la lâcheté de nos dirigeants politique encourage nos ennemis qui agissent en toute impunité. Adieussiatz
Je suis conscient de risquer le fokon yaka, mais tout de même : dans les pays pauvres, ou mettons pas aussi riches que le nôtre, le petit métier de gardien a toujours existé.
On a toujours trouvé le moyen de mettre un retraité, un veillard, à l’entrée d’un immeuble, d’un lieu public, pour le garder.
Ne pourrait-on pas organiser ce genre de tour de garde, dans un cadre où les activités sont, de plus, bénévoles pour la plupart ?
Ce n’est pas une défense absolue, mais une présence suffit souvent à dissuader. D’autant que, désormais, nous avons des moyens techniques qui peuvent s’ajouter à la présence humaine (alarmes, portables, caméras, extincteurs, lacrymogènes…).
Témoignage personnel qui vaut ce qu’il vaut. Un jour, je me trouvais dans une église parisienne très touristique, dans un lieu infesté par les jeunes voleuse tsiganes. Je me tenais immobile, à l’intérieur, debout face à la porte d’entrée.
Une tsigane pousse la porte, sa tablette de fausse pétition à la main, cherchant à chasser le touriste jusque dans l’église. Elle m’aperçoit, s’arrête… et renonce à rentrer dans l’église.
Alors que j’étais là simplement en train de méditer, face à la porte, ma posture a fait qu’elle m’a confondu avec un sacristain gardant l’entrée !…
Et je vous promets que je ne faisais aucun effort pour paraître impressionnant…
Je connais l’église de Sézanne pour avoir longtemps
habité la région. Il ne faut pas fermer les églises !
Mais les autorités doivent prendre en charge leur
sécurité !
Le webcam ne pourrait-il pas surprendre les voleurs, la garde se ferait devant un ordinateur hors de l’église,dès que le gardien retraité verrait quelqu’un à l’écran il pourrait prévenir la police ou la mairie ou un groupe de paroissiens de temps en temps ce serait dissuasif