Barkhama (Inde). Les chrétiens de l’Etat d’Orissa continuent à être discriminés. Mardi, un groupe de nationalistes hindous du Sangh Parivar a empêché l’incinération de Subarna Digal, un défunt dalit (=intouchable) de 83 ans dans le village de Milsikia (Barkhama), parce qu’il était chrétien. Il ont également forcé les membres de sa famille à fuir leur village. Cet incident a fait naître de nouvelles inquiétudes chez les chrétiens du district de Kandhamal, victimes d’un pogrome antichrétien en 2008 qui avait fait des centaines de morts.
“À aucun villageois et sous aucun prétexte ne doivent être refusés les derniers rites. Le défunt avait exprimé le désir d’être baptisé et manifesté de son propre chef la volonté d’embrasser la foi chrétienne. Le groupe d’adversaires à cette incinération aurait du être sensible à cela, mais malheureusement, ils ont agi de manière inhumaine, manifestant de l’irrespect pour le défunt” a déclaré Mgr Raphael Cheenath, archevêque de Cuttack-Bhubaneswar.
Né dans une famille hindou, Subarna Digal s’était récemment converti au christianisme et avait commencé à aller à la catéchèse pour pouvoir être baptisé. Il est retourné à Dieu avant. Après avoir constaté son décès, ses proches ont voulu porter son corps sur le lieu de la crémation. Sur la route, des Hindous les ont arrêtés alors qu’ils recueillaient du bois pour le bûcher funéraire rituel. La famille du défunt a du quitter le village car, selon les brachmanes, Subarna Digal les aurait contaminé après être entré en contact avec des chrétiens…
Mandya Digal, apparenté au défunt, a expliqué à AsiaNews que toute sa famille avait du abandonner le village et procéder à la crémation du corps de Subarna plus loin, près d’une montagne. “Les extrémistes hindous nous forcent à boycotter nos proches qui deviennent chrétiens. Mais comment peut-on faire cela à sa famille ?” s’indigne-t-il.
“Les extrémistes hindous ne nous laisserons même pas tirer de l’eau aux puits du village. Nous avons peur”, continue Mandya Digal.
Selon Kartika Digal, un jeune Hindou de Barkhama, la situation a empiré après les célébrations marquant l’anniversaire de la fondation de la mouvance nationaliste Sangh Parivar le 25 novembre dernier.
“Nous allons contacter l’administration du district pour faire un bilan de la situation et demander une protection” explique-t-il. “Un certain nombre de personnes ont manifesté de l’intérêt pour le christianisme, mais c’est leur destin. Ou est notre liberté ?” s’interroge-t-il.
“Empêcher les personnes d’embrasser la foi chrétienne est contraire à la constitution” constate pour sa part le Père Ratikant Panjait, travailleur social pour l’archidiocèse de Cuttack-Bhubaneswar. “Aucune société ne devrait tolérer un tel ostracisme et des actions pareillement inhumaines”.
Côme Dubois (source : AsiaNews)
Que peut-on commenter sur cet article ?
Avec l’islam de France, on a les même types de problèmes dans les banlieues. Si tu veux abandonner l’islam pour te convertir à Christ, Aie, Aie, Aie…. Tout le monde le sais, mais c’est politiquement pas correct de le crier sur les toits. De plus si on dénonce ce rejet du Christianisme par l’islam, on passe au mieux pour un intolérant et au pire pour un facho. Alors, on reste chrétien et l’on se tait…et la fuite reste la meilleure option…(enfin certaines langues commencent à se délier, et certains ont décidé de résister).