Le discours “officiel” est une chose. La réalité sociale une autre. L’intolérance musulmane contre les minorités ne cesse de croître. Il en va toujours ainsi quand l’islam est majoritaire dans un pays. Il faut être aveugle ou complice pour ne pas le constater. Quant à dénoncer ce phénomène, c’est une autre histoire… D.H.
« L’intolérance a pénétré peu à peu le tissu social. Le Pakistan est devenu en 2012 plus intolérant, en réalité, par rapport à ce que montrent les moyens de communication de masse pakistanais » commente, dans une note envoyée à Fides, Peter Jacob, le secrétaire de la commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale pakistanaise. Il ne fait guère confiance à l’action politique : « Même si la rhétorique politique est pleine de sermons sur la paix et l’harmonie, au plus haut niveau du système politique, on croit que l’extrémisme est trop difficile à affronter. En outre, les cas de blasphème sont difficiles à traiter notamment à cause des élections toutes proches ». « Ceci signifie, poursuit Jacob, préoccupé, que les groupes vulnérables tels que les minorités, les femmes et les enfants sont condamnés. L’intolérance a pénétré le tissu social et maintenant elle est entretenue par un véritable sous système économique. Ce qui est préoccupant est la montée de la violence contre les plus faibles qui demeure par ailleurs impunie ». L’espérance, selon le secrétaire de la commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale pakistanaise, se trouve dans les segments de la société civile pakistanaise qui, au-delà de tout credo religieux « résistent activement à la brutalisation de la société ».
Source : Agence Fides