Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales communique :
« C’est avec une grande émotion et une profonde tristesse que j’ai appris ce matin la profanation du cimetière municipal d’Hénin-Beaumont.
Les auteurs de ces actes indignes ont insulté les morts, puisque quinze tombes ont été vandalisées et deux caveaux démolis. Ils ont saccagé une chapelle catholique, lieu de recueillement dont les vitres ont été cassées et le mobilier brisé. Ils ont, enfin, souillé la mémoire des héros tombés pour la France, puisqu’une croix de guerre 1914-1918 a été détruite.
Je tiens à exprimer ma solidarité et ma sympathie aux familles des défunts, ainsi qu’à tous les Héninois légitimement choqués par ces actes révoltants.
J’ai demandé à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour en identifier les auteurs, les interpeller et les déférer sans délai à la justice. Toute profanation est une insulte non seulement aux défunts mais aussi à la France et à la civilisation. Les coupables ne resteront pas impunis. »
Des paroles fortes qui compensent celles du sous-préfet de Lens Isabelle Pétonnet, manifestement rassuré par l’absence d’inscriptions antisémites ou racistes : « c’est du vandalisme, on n’a aucune explication sur ces dégradations », ce qui ne l’avait pas empêché d’évoquer un acte « odieux ». Le vandalisme a bon dos…
Des crucifix cassés et une chapelle saccagée autorisent pourtant qu’on se pose la question d’un acte antichrétien.
Ce mardi, deux hommes ont été interpelés et placés en garde à vue.
Côme Dubois