Bien que la Cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit (site) ait jugé mardi 4 janvier inconstitutionnelle la croix installée depuis 1913 sur le Mont Soledad (San Diego) pour honorer la mémoire des soldats tués, un avocat chrétien prévient que cette décision ne clôt pas l’affaire.

Après deux décennies de procédures initiées par l’American Civil Liberties Union (ACLU, site) visant à abattre la croix de 43 pieds de haut (13,11 mètres), Me Brad Dacus, le fondateur du Pacific Justice Institute (PJI, site), a expliqué à OneNewsNow que les 3 juges présidant la Cour ont statué à l’unanimité contre la constitutionnalité de la croix
“C’est une bonne claque pour tous ceux qui souhaitent célébrer et reconnaître les valeurs de ceux qui ont donné leur vie pour notre pays”, a-t-il regretté. Pour la Cour, la présence de la croix dans le mémorial signifie que l’Etat favorise la religion chrétienne. Le directeur juridique de l’ACLU à San Diego, David Blair-Loy, a commenté la décision en ces termes : “notre point de point a toujours été le suivant : la protection de la liberté religieuse passe par la séparation de l’Etat et de la religion”. Joe Infranco, avocat de l’organisation conservatrice Alliance Defense Fund (site), basée en Arizona juge l’arrêt “tragique” et dénonce “une interprétation tordue et éculée du Premier amendement de la constitution sur une idée de bon sens, à savoir le fait que les familles puisse honorer leurs héros comme elles le souhaitent”.
Charles LiMandri, avocat à San Diego et partisan de longue date de la présence de la croix, juge peu étonnante la décision de la Cour, réputée être un bastion “libéral” (au sens anglo-saxon du terme, c’est-à-dire progressiste et laïciste).
Me Brad Dacus considère quant à lui que le jugement est un sérieux revers pour toutes les personnes attachées à la liberté religieuse, mais il assure que l’affaire ne s’arrêtera pas là.
“On va aller devant la Cour suprême des Etats-Unis, et c’est eux qui auront le dernier mot sur la question de savoir si la présence d’un mémorial de guerre comportant un ou plusieurs symbole(s) religieux est ou pas constitutionnelle” explique Brad Dacus, plutôt confiant. Le gouvernement fédéral des Etats-Unis, propriétaire du terrain sur lequel est bâti la croix et défendeur, pourrait de son côté demander à un panel plus large de juges de la Cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit de reconsidérer l’arrêt de mardi. Un porte-parole du département de la Justice, Wyn Hornbuckle, a affirmé que le gouvernement fédéral étudiait le jugement. Il n’a pas souhaité pour l’instant le commenter.

Un juge avait déjà ordonné qu’une caisse en contreplaqué soit installée afin de couvrir la croix et que personne ne puisse plus la voir. Mais en avril 2010, la Cour suprême des Etats-Unis avait rendu un arrêt plutôt favorable et renvoyé l’affaire à la Cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit.
La série d’arrêts rendus par diverses juridictions sur cette croix a commencé en 1989, après qu’un vétéran de la guerre du Vietnam, Philip Paulson, un athée militant, ait poursuivi la ville de San Diego, à l’époque propriétaire du terrain l’accueillant, estimant que ce symbole religieux excluait les vétérans non chrétiens. Des groupes de vétérans juifs avaient aussi fait valoir que la croix les excluait…
Le saviez-vous ?
La croix perchée sur une colline de 251 mètres a été restaurée bénévolement (nettoyage, soudure, peinture) par Bay Cal Painting (site), un entrepreneur de San Diego en décembre 2008. Aux prix du marché, ces travaux auraient coûté 40 000 $. L’entreprise s’est également engagée à entretenir la croix jusqu’en 2028. Si d’ici-là, la Cour suprême des Etats-Unis n’a pas déclaré inconstitutionnelle son présence sur le Mont Soledad…
Côme Dubois (source : OneNewsNow, SignOnSanDiego.com et Catholic News Agency)
Et aux USA on ne jurera plus sur la Bible ?!!!!!!!!!!
Que Dieu ai pitié de tous ceux qui veullent abattre cette Croix !