Arrêté pour « prosélytisme » à Djeddah le 12 février dernier alors qu’il entreprenait des musulmans sur le christianisme devant une mosquée de la deuxième ville d’Arabie saoudite, Eyob Mussee, un réfugié érythréen chrétien a été incarcéré dans une prison de haute sécurité du royaume saoudien. Le « prosélytisme » chrétien est évidemment puni de mort en Arabie saoudite, mais les autorités, après avoir pensé qu’il était fou, ce que les examens qu’il a subis ont contredit, ont jugé plus opportun de l’expulser de force vers son pays d’origine. Or, la situation des chrétiens est très précaire dans le régime dictatorial d’Érythrée, même s’ils composent la moitié de la population à égalité avec les musulmans, car le gouvernement reconnaît très peu d’Églises ou de communautés chrétiennes. On estime que près de 3 000 chrétiens y sont arbitrairement incarcérés, certains dans un strict isolement, et victimes de tortures régulières. Renvoyer Eyob Musso en Érythrée serait très certainement le condamner à la prison, voire à la mort. Tout en se félicitant que le gouvernement saoudien n’ait pas imposé la peine de mort à Eyob Mussee, Andrew Johnson, le directeur de Christian Solidarity Wordlwide, demandait le 20 juillet à l’Arabie saoudite de ne pas expulser Eyob Mussee vers l’Érythrée, mais vers un autre pays où son christianisme ne risquerait pas de lui valoir la prison ou pire.
Daniel Hamiche
Source : Christian Solidarity Worldwide
Ce serait la solution la plus humaine; et banale dans les relations internationales, puisque par exemple, à cause de la permanence de la peine de mort dans plusieurs Etats, des Nations comme la France refusent l’expulsion vers les USA de tous les criminels véritables (eux!) qui pourraient y être exécutés.
Une condamnation à mort par état interposé ?