Sorti sur les écrans du Kerala (Inde), le 17 janvier dernier, et connaissant un grand succès auprès du public, le film Romans a suscité la colère d’un jeune dirigeant catholique du district de Kottayam qui a décidé de trainer son réalisateur Boban Samuel devant les tribunaux de l’État. Pour le plaignant, Boban T. Thekkel, « ce film porte atteinte à la sensibilité des croyants ; il y a une limite à la liberté d’expression et je ne peux pas tolérer de telles choses ». Ce film, qui est une comédie policière, raconte l’histoire de deux criminels minables qui arrivent à s’échapper d’une cellule d’un commissariat de police et se retrouvent dans un village où ils sont accueillis comme s’ils étaient des prêtres catholiques étant déguisés comme tels. Le 23 janvier, un tribunal du Kerala aurait retenu contre le réalisateur le délit de diffamation ce qui pourrait lui valoir jusqu’à neuf ans de prison. Le réalisateur se défend d’avoir eu l’intention de choquer qui que ce soit ou de porter atteinte à la religion catholique. L’archidiocèse de Changanassery, dans le ressort duquel le procès se déroule, n’approuve pas la démarche de Boban T. Thekkel : « Nous ne voulons pas déclencher une polémique sur ce film. Nous préférons l’ignorer », a déclaré le porte-parole de l’archidiocèse. Un autre catholique, du nom de Jomy Thomas, qui a vu le film estime, lui aussi, qu’il vaut mieux que l’Église ne se mêle pas de cette affaire d’autant plus que l’un des acteurs du film serait un législateur catholique…
Source : UCAN India
M. Boban T. Thekkel n’a certainement pas réfléchi aux conséquences de sa démarche.
Gardons-nous de ce genre d’intervention ridicule ; une telle réaction est complètement hors de proportion et il est certain que déclencher une polémique risquerait au contraire de nuire aux chrétiens et à l’Eglise Catholique comme le souligne l’archidiocèse ainsi que M. Jomy Thomas.
Non, M. Thekkel, il ne doit pas y avoir de “limite à la liberté d’expression”. Ce sont les régimes totalitaires (comme ceux du IIIe Reich, du communisme “intrinsèquement pervers”, de l’Islam obscurantiste et conquérant) ou en passe de le devenir (comme celui de l’actuelle République française, avec ses lois “anti-racistes” et “mémorielles”), qui la restreignent et l’étouffent. Liberté, donc, toujours et partout, en particulier pour l’Observatoire de la christianophobie, pour les caricaturistes danois ou ceux de Charlie-Hebdo, pour les athées et les racistes, pour le réalisateur Boban Samuel, pour les Chrétiens de Malaisie, du Proche-Orient et d’ailleurs…
on parle de Charlie Hebdo dans une des interventions
ce torchon vient de publier une vie de Mahomet, et on n’a pas vu dans le monde musulman de grandes manifestations d’analphabètes comme on en a vu plusieurs ces dernières années pour des motifs analogues
comme c’est étrange !
M. Boban T. Thekkel a réagi comme un catholique normal.
Et en plus, l’article dit : “le 23 janvier, un tribunal du Kerala aurait retenu contre le réalisateur le délit de diffamation ce qui pourrait lui valoir jusqu’à neuf ans de prison”.
Le tribunal ne plaisante pas : il vaut mieux tuer le mal dans l’oeuf, et 9 ans au frais, ça refroidit les échauffements de cervelle.
La hiérarchie catholique, si elle n’est pas d’accord, n’a pas à le désavouer publiquement : elle se tire une balle dans le pied et se rend implicitement, même involontairement, complice de l’ennemi, même “ingénu”.
Elle a râté une occasion de se taire et de ridiculiser sa position face à celle du tribunal de Kérala.
N’est-ce pas du “cléricalisme” que de s’interposer entre un laïc catholique et le tribunal qui s’est prononcé favorablement pour ce dernier ?
Que chacun cultive dans son jardin, ou son chez-soi, un carré de bon-sens élémentaire à consommer chaque jour.
Cela rappelle aussi la position du Cardinal de Paris, à propos des laïcs de Civitas*, lors de la représentation théâtrale sacrilège (l’auteur savait, il ne l’aurait pas fait de Moïse ou Mahomet qui ne sont pas dieux) : pas d’accord aussi, critiques dans la presse aussi.
(*S’ils n’avaient pas bougé, qu’elle honte pour nous en plus de lâcheté, et ce serait pire aujourd’hui.)
Mais c’est normal !
Un laïc n’a pas le même mode d’expression qu’un ecclésiastique !
Cela aussi rappelle la main tendue de certains du clergé occidental aux musulmans. Les chrétiens persécutés par les musulmans, en Afrique et ailleurs, reprochent cette position qui, en les désavouant, fait d’eux des cibles de choix sans défense aucune : quand un père livre ses enfants à l’ennemi, qu’en pensez-vous….???!!!
Puisque le clergé n’est pas d’accord, il lui suffit de dire la vérité :
“les laïcs peuvent s’exprimer comme ils le jugent bon dans la société où ils évoluent, mais le clergé n’a pas à toujours intervenir de façon précise, mais il doit être là pour dire ce qui est juste, injuste, inadmissible vis-à-vis de la foi catholique et de tout ce qui y a trait. ”
Les rabbins et les imams savent se défendent : qu’ils les imitent, avec la douceur du Christ, comme notre Saint-Père Benoît XVI.
L’évêque du lieu voulait-il voir le film ? probablement que non.
Le bon sens devrait guider les interventions.
Heureusement que M. Boban T. Thekkel a réagi : en France, on a déjà tenté tant de fois, mais le contexte historique n’est pas guéri des folies persécutrices de la Réforme et des Révolutions et des lois anticléricales, alors on doit chaque fois se battre.
De toutes façons toutes ces provocations permettent à l’Ennemi soit d’avancer ses pions en cas de non-résistance, de stationner ou reculer selon l’opposition forte ou très, très forte.
La France sert de test et de modèle pour le reste du monde, en Bien ou en Mal…
Si d’autres arrivent à résister, soutenons-les.
Tout ce que l’on fait à un catholique, à un chrétien, est fait pour atteindre le Christ, Et Dieu-Même. Rien qu’à ce titre-là, il FAUT SE BOUGER !
La liberté n’est pas de faire n’importe quoi.