On lira sur le site Internet de l’hebdomadaire Famille Chrétienne, l’éditorial du rédacteur en chef de l’édition papier de ce journal, Aymeric Pourbaix, qui revient, dans cette dernière livraison, sur le “spectacle” Sur le concept du visage du fils de Dieu qui a été donné au Théâtre de la Ville à Paris, et y consacre tout un dossier. Aymeric Pourbaix s’y interroge sur le thème : « quand l’art verse dans la “christianophobie” ». Le site Internet a proposé à ses visiteurs un sondage en ligne qui, sans prétendre à l’exactitude scientifique, donne, quand même, une indication sur les sentiments de ses visiteurs quant à la meilleure réponse possible des chrétiens sur les utilisations provocatrices de l’image du Christ. Le nombre des personnes qui ont participé à ce sondage n’est malheureusement pas précisé (une donnée que le site devrait indiquer). Les réponses sont classées en cinq types :
1. L’intervention officielle des autorités de l’Église : 53,62 % des votes.
2. La prière publique des croyants, associée à des manifestations : 20,52 %.
3. La prière de chacun « dans le secret de sa chambre » : 14,83 %.
4. L’indifférence : 6,03 %.
5. Autre : 5 %.
Si l’on veut bien admettre que l’intervention officielle, c’est-à-dire publique, des autorités de l’Église n’est pas contradictoire ou exclusive de la prière et des manifestations publiques des croyants, ce sont plus des trois quarts des participants à ce sondage qui attendent ou veulent manifester une réprobation publique de ces utilisations provocatrices de l’image du Christ. C’est là, me semble-t-il, une tendance assez lourde du sondage qui indiquerait, sur ce cas précis, que le temps de l’“enfouissement” n’est plus vraiment dans la culture contemporaine des chrétiens. Un… signe des temps !
Daniel Hamiche
Source : Famille Chrétienne (site Internet)
Oui, il n’y a pas de doute que ces billevesées ont fait leur temps, et le bon sens populaire le sait, et le dit. A Lourdes, bon nombre d’évêques ont défendu, semble-t-il, des points de vue similaires, et ce n’était pas l’unanimité sur ce point autour du Président de la Conférence Episcopale. Monseigneur Vingt Trois a décidément raté une marche.
“Si l’on veut bien admettre que l’intervention officielle, c’est-à-dire publique, des autorités de l’Église n’est pas contradictoire ou exclusive de la prière et des manifestations publiques des croyants….”Et bien si! C’était ou ou ou …En vôtant pour l’intervention officielle on exclut les manifestations publiques sauf si elles sont soutenues par l’Eglise. Et ce entre autres pour ne pas être assimilé aux manifestants intégristes,anti-Vatican II, à l’extrême-droite et tous ceux qui instrumentalise la religion chrétienne. Quant à la position des évêques de France à Lourdes, elle s’exprime clairement en refusant de se positionner en victimes .
pendant la dernière guerre il y avait des résistants et des collaborateurs; si une guerre est déclarée contre Jésus Christ et son Eglise, l’exode ne sert à rien, il faut prendre une position qui ne soit pas une collaboration
« Sans pour autant accepter la banalisation des attaques contre la figure du Christ, ils (les évêques de France)mettent en garde contre la “riposte agressive” utilisée par certains chrétiens lorsqu’ils se sentent dénigrés », commente Radio Vatican et “ils déplorent les « comportements excessifs de groupes fanatiques » lors des manifestations contre la pièce de théâtre « Sur le concept du visage du fils de Dieu » et refusent les dérives qui risquent de faire des amalgames dans l’opinion publique avec d’autres ripostes violentes au nom de la religion.
Ce qui est confondant, c’est qu’on parle de violence, alors que les seules violences ont été exercées contre les jeunes manifestants! Je conviens volontiers que les oeufs et l’huile de vidange ne font pas partie des traditions d’accueil ( un seul soir, et deux ou trois “électrons libres” sans mandat de Civitas!!), mais il ne faut pas tout mélanger. Ce genre d’accusations constitue un sommet de mauvaise foi, dans un pays où la justice laisse impunis des actes très graves;
Que les media reprennent à leur compte ces accusations, et les termes d’intégristes, de fondamentalistes, qui s’en étonnera? Mais des “chrétiens”, des évêques!!
Dans le dossier de Famille chrétienne, je signale tout particulièrement les deux pages (16 et 17) de l’abbé Michel Zanetti Sorkine.