Prendre «de la hauteur» et analyser les problèmes du Proche-Orient avec le «regard de Dieu» : telle est l’ambition que Benoît XVI a fixée, dimanche matin dans la basilique Saint-Pierre, aux 246 patriarches, évêques, prêtres et experts de cette région du monde qu’il a convoqués à Rome, pour deux semaines d’un synode consacré à l’avenir des chrétiens de Terre sainte.
Faire en sorte que ces chrétiens puissent ressentir «la joie de vivre en Terre sainte», a-t-il insisté dans son homélie. Qu’ils puissent aussi échapper au «découragement» et à la tentation de fuir… Le phénomène de diaspora des chrétiens vers l’Occident a en effet atteint sa cote d’alerte. Il constitue la raison majeure de la convocation de ce synode. Le maintien des chrétiens sur cette terre qui est «le berceau» du christianisme, mais aussi du judaïsme et de l’islam, à travers les dix pays représentés au synode (Turquie, Syrie, Chypre, Irak, Iran, Liban, Jordanie, Israël, Territoires palestiniens, Égypte), passe «avant tout» pour Benoît XVI par un «droit humain fondamental»: celui pour les chrétiens de «vivre dignement dans leur propre patrie».
Côme Dubois (source : Le Figaro)