Monseigneur Michel Chafik, recteur de la Mission copte catholique en France, a confié à l’hebdomadaire France Catholique, un témoignage terrible sur les persécutions ordinaires dont sont victimes les chrétiens coptes – dans ce cas particulier, une religieuse copte catholique – en Égypte. D.H.
Si un événement ne peut expliquer le tout et représenter à lui seul une situation d’une extrême complexité, il n’en dit pas moins quelque chose de celle-ci. Il en va ainsi de l’information communiquée le 24 janvier par l’hebdomadaire catholique égyptien, Le Messager.
La scène se déroule au Caire, dans le quartier d’Héliopolis où vivent les Sœurs du Sacré-Cœur. En ces temps troublés, les rues ne sont pas sûres pour les religieuses mais la vie doit continuer. C’est ce que se dit l’une de ces sœurs coptes qui, de retour du centre ville, presse le pas. Dans quelques minutes, elle aura regagné son couvent dont elle longe déjà les murs. C’est alors que surgit une moto qui dessine autour d’elle des cercles de plus en plus rapprochés. Deux hommes en descendent. Ils la saisissent à la gorge, lui arrachent son voile et menacent de l’étrangler si elle ne prononce pas, sur le champ, la profession de foi musulmane : « Il n’y a qu’un seul Dieu, Mohamed est son prophète ». Tout vacille autour de la sœur qui refuse néanmoins d’abjurer. Elle est jetée à terre et violemment molestée. Elle pense sa dernière heure advenue quand, aussi soudainement qu’ils étaient arrivés, les hommes passent leur chemin.
Victime de multiples contusions, la religieuse a été hospitalisée, ses supérieures ont porté plainte contre ses agresseurs.
Il n’y a pas eu mort d’hommes, en l’occurrence de femme, diront certains. Certes. Faut-il pour autant, en un prompt syllogisme, passer de cette issue heureuse à l’affirmation qu’il n’ y a pas de persécution en Egypte ?
Et d’ailleurs, qu’entend-on par persécution ? C’est, nous dit le Petit Robert, « un traitement injuste et cruel, infligé avec acharnement ; un mauvais traitement dont on est la victime. ».
Persécution ou non, les linguistes trancheront. Il est en revanche indiscutable que, dans le chaos post révolutionnaire, les Coptes sont les premières victimes de tous les extrémistes qui font, de leur quotidien, un véritable chemin de croix.
On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.
Source : France Catholique
Les rues du Caire ne sont plus sures…
Les villes d’Egypte ne sont plus sures…
L’épuration ethnique a donc commencée ?
Depuis des années ?
Et personne n’en parle ?
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Et pendant ce temps là les avocats aveugles et autistes des égorgeurs barbaboomesques réclament le départ des méchants militaires qui empêchent l’éclosion d’une république islamiste haineuse et violente de plus sur cette planête.
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Nos frèrs et soeurs Coptes ont bien du mérite… On ne pourrait pas leur donner l’asile politique à EUX plutôt qu’a d’autres nettement moins méritants et mis en danger mais qui sont plus “mainstream” avec le définition officielle de “pauvres victimes de la société” ???
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Et pendant ce temps là, dans la raie-publique d’Ubu, les belles z’âmes discutent doctement entre militants “progressistes” :
– du droit des bourreaux à égorger en paix sans être “discriminées” et
– du devoir des victimes chrétiennes de se taire afin de ne pas déranger le partage du gateau et d’expier les crimes z’horribles de l’Occident…
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On a pas fini de les regretter Moubarak et les autres…
– Elle a bon dos la démocratie quand elle ne sert qu’à faire élire des potes
– Elle a bon dos la liberté d’expression quand elle ne sert qu’à faire taire ceux qui s’opposent au bréviaire bien pensant.
– Elle a bon dos la laïcité quand ceux qui en parlent habitent des quartiers où elle n’est pas (pas encore ?) en danger de mort…
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Beati pauperes Spiritu
On pouvait se promener en toute sécurité dans les rues de Bagdad,de jour comme de nuit, avant l’intervention des missionnaires de la “démocrassie”, même chose dans les rues de Damas, il y a moins d’un an….