Opinion : que pourrait et que devrait être L’Obs ?

Au début du mois de juillet, l’administration du mensuel L’Observatoire de la Christianophobie a procédé à un “publipostage” important par courriels destiné à faire connaître l’existence de ce journal sans équivalent, et à gagner de nouveaux abonnés (les abonnements au mensuel permettent aussi de financer le blogue…). Nous avons reçu beaucoup de demandes de spécimen, enregistré un bon nombre d’abonnements d’essai, mais aussi quelques insultes – nous y sommes tellement accoutumés qu’elles sont déjà oubliées… Et encore, et cela nous a intéressé, quelques opinions de lecteurs potentiels sur ce que devrait être le journal ou le rôle de notre blogue. Les conseils sont toujours bons à prendre, et je ne peux que remercier ceux qui se sont donné la peine de nous faire part de leurs réflexions et suggestions. Un destinataire de ce “publipostage”, qui, visiblement, ne connaissait pas encore notre blogue, nous a adressé le fruit de ses réflexions : elles ne manquent pas d’intérêt. J’ai cru utile de vous en proposer la lecture (avec l’autorisation de l’auteur). Il va sans dire que vos propres réflexions et commentaires seront aussi les bienvenus. Tout ce que vous risquez, c’est de les voir publiés… Anonymement, bien sûr !

Je ne suis pas opposé à m’abonner à titre d’essai à votre journal mensuel en ligne. J’aimerais cependant disposer d’un exemplaire récent pour en apprécier le contenu et le style.
Je partage l’inquiétude actuelle sur le sort de nos amis chrétiens dans les pays du Moyen-Orient et aussi ailleurs, mais aussi sur l’incompréhension actuelle de nos concitoyens sur le contexte chrétien contemporain. Depuis 1970 et même avant, notre république laïque n’a jamais su prendre, dans ses écoles, le relai d’une éducation morale (qui relève en fait des familles ; l’appellation Éducation Nationale est une usurpation de vocabulaire qui dépasse largement le rôle de l’Instruction Publique qui est le vrai terme à employer !) qu’elle contestait à la tradition chrétienne et cela se traduit maintenant par une ignorance funeste d’une culture religieuse de base. Du coup, après avoir “laïcisé” le calendrier des fêtes chrétiennes en vacances saisonnières, la peur et l’ignorance que les tenants de la laïcité ressentent vis à vis du religieux les conduisent à occulter le passé chrétien (en quelque sorte, ils sont “parricides” du christianisme, comme dirait Freud !) en relativisant les croyances (en particulier orientales) et en mettant actuellement en premier plan l’islam et le Ramadan et en ignorant le Carême. La presse est bien complice de cette approche par son silence, qui confond “ethnie” d’origine (Arabes, Berbères, Iraniens, etc.) et religion (musulmane…). Cela touche directement la question de l’intégration, dans notre république, des migrants issus entre autre du sud de la Méditerranée : nos institutions publiques ont largement failli dans ce domaine et le relai est pris (la nature ayant horreur du vide !) par des écoles confessionnelles (coraniques…) qui inculquent un minimum de morale, rôle qu’aurait dû tenir l’école publique, et surtout les parents eux-mêmes.
Il faut donc que vous développiez une approche pédagogique et  informative (des “faits”, vérifiés autant que possible, avec citation des sources) destinée aux “indifférents” qui n’ont pas eu de culture chrétienne suite à “simple (?) démission” parentale. Une approche par trop victimaire de votre journal vous enfermerait dans le lectorat restreint des chrétiens déjà lucides sur leur place minoritaire et ne servirait à rien. Vous devez conquérir une audience en dehors des cercles chrétiens et surtout motiver la presse ordinaire à se montrer plus attentive aux messages chrétiens positifs en général : des rappels historiques des textes papaux passés, totalement ignorés du public même s’ils sont tournés vers le bien de l’homme,  pourraient alimenter une de vos rubriques.
J’ai le sentiment que les catholiques de France vivent actuellement un “passage” minoritaire à l’instar des premiers chrétiens du temps de Rome (mais à l’époque au péril de leur vie) ou de nos frères protestants ou juifs. Une attitude de repli ne me semble pas la meilleure attitude à notre époque où il faut “communiquer” et se faire entendre (en choisissant bien des sujets “porteurs” !)… Au plaisir de lire une de vos publications.